Jaenelle a réchappé à Boisgenêts non sans dommages et ses tuteurs tentent d'assurer son éducation et sa protection à l'abri des ennemis de la jeune femme, toujours aussi puissante mais qui pourrait facilement perdre tout contrôle de ses capacités.

Après un premier tome qui m'avait laissée une impression plus que mitigée, je n'attendais pas vraiment de plonger avec délice dans la suite, mais tout de même, je ne pensais pas que ce deuxième volume confirmerait à ce point mes craintes: tout en comprenant vaguement la ligne générale, je tournais les pages avec un sentiment d'être larguée de plus en plus prégnant.

Les personnages semblent passer instantanément d'un lieu à l'autre (ce que faisait déjà Jaenelle dans le tome 1 mais justement, cela étonnait) et il est d'ailleurs difficile, en dehors d'Enfer, de différencier les royaumes bien qu'Anne Bishop fasse de temps en temps un petit topo sur la politique locale. Les personnages sont toujours aussi peu attachants (à part peut-être Sahtan), tous torturés qu'ils sont. Jaenelle est tellement de choses à la fois qu'elle finit par ne plus avoir de personnalité tandis que Daimon est moins mis en avant dans ce volume pour donner plus de latitude à Lucivar, mais finalement pour moi ces personnages sont un peu interchangeables (l'un a des ailes, l'autre non et... voilà). Ce n'est pas la première fois que je n'aime pas un livre, ni que sans trouver un roman mauvais et en lui reconnaissant des qualités j'y reste totalement hermétique, mais c'est rare que je me sente à ce point perdue à me demander où l'on est, pourquoi les personnages agissent comme cela, et ce quasiment en permanence.

Ayant déjà le tome 3, je le lirais par acquis de conscience mais c'est peu de dire que je ne fonde pas de grands espoirs dessus.