Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Harry Potter et la Chambre des Secrets (2002)
Deuxième étape de ma rétrospective Harry Potter avec cet opus sorti un an tout juste après le premier. Les plâtres ont été essuyés et la même équipe rempile, avec une œuvre dans la continuité de L'école des Sorciers mais déjà, l'ambiance n'est plus la même.

Le fait de revoir le premier film la semaine dernière avait été une agréable surprise, et de la même façon, alors que je pensais avoir du mal à rester devant la télé sans m'occuper les mains, je n'ai pas eu ce problème. Malheureusement, Harry Potter et la Chambre des Secrets me laisse toujours un goût d'occasion manquée. Le livre n'est pas le favori des fans, en fait, avant la sortie du tome 5, c'était le moins aimé, plus parce qu'il faut bien un dernier que parce qu'il était jugé mauvais. Mais il n'y a plus la fraîcheur de la découverte, et si l'on découvre des informations importantes dans ce tome, l'évolution des héros n'est pas encore palpable et le tome suivant allait introduire quelques personnages emblématiques directement liés au père de Harry. Néanmoins, c'était certainement le livre le plus facile à adapter: encore assez court, avec une intrigue principale forte sans sous-intrigues venant s'y imbriquer (si l'on excepte la fausse piste Percy, dont on peut se passer). Bref, on est loin du casse-tête que présentera le quatrième tome. De plus, le héros est régulièrement au cœur de l'action, la tension monte au sein de l'école alors que des agressions se multiplient, de quoi mélanger aventures, enquête policière, et horreur(toute proportion gardée, c'est pour tout les âges, après tout).

Cette fois-ci, je passerai vite sur le travail de l'équipe artistique, parce qu'il n'y a rien à relever, esthétiquement c'est dans la lignée du premier film et encore une fois, il y a le soucis du détail qui fait plaisir. John Williams étant fort occupé à l'époque, il n'offre que deux (très beaux) nouveaux thèmes, pour Fumseck et la Chambre des secrets, le reste étant du recyclage, du précédent film ou d'autres travaux (le thème de Lockhart ressemble bougrement au No ticket! d'Indy III.

Concernant le scénario, c'est de loin celui qui tient le mieux la route, mais tout n'est pas parfait, le recours à l'oculus reparo n'était franchement pas nécessaire (même si je conçois que dans l'univers du film, le problème est plus de faire de la magie devant des Moldus qu'en dehors de Poudlard, visiblement). Ce qui me chagrine le plus, c'est Lucius Malefoy essayant de lancer un avada kedavra à Harry à la porte du bureau de Dumbledore, Kloves voulait sans doute montrer que la série formait un tout en anticipant un peu sur certains éléments, mais quand bien même on peut accepter que les personnages de l'adaptation soient un peu différents de ceux du livre, de la part de cet opportuniste de Lucius, même sous le coup de la colère, ça ne passe pas, et ce n'est pas amélioré par la mise en scène, qui le rend assez ridicule (okay, c'est un tocard, mais on ne le sait pas, à ce stade).

Parlons-en, de la mise en scène. Si Columbus était appliqué sur le premier film, ici, il est vraiment le point faible du métrage, étirant les scènes d'action inutilement et toujours de la même manière (danger/répit/re-danger) que ce soit la scène de la voiture, des araignées, ou du basilic. On essaie de présenter Poudlard comme un endroit menaçant, mais il n'y a aucun crescendo dans la menace, la pétrification de Miss Teigne provoquant autant d'émotion que celle d'Hermione. On rappelle sans cesse que l'école risque de fermer, qu'il y a eu un décès la dernière fois que la Chambre a été ouverte, mais la tension ne monte jamais vraiment. Il n'y a plus l'innocence du premier film, mais le côté sombre peine à passer malgré le thème (un film de Noël où le vilain tente une épuration ethnique c'est... original) et un Drago Malefoy qui devient vraiment malfaisant quand dans le précédent volet c'était simplement un sale gamin trop gâté. La mise en scène est assez balourde par moment, notamment quand les effets du polynectar se dissipe, Ron désignant la cicatrice de Harry avant qu'elle n'apparaisse, Harry faisant de même pour les cheveux de Ron, ou le plan appuyé sur Lucius mettant le journal dans le chaudron de Ginny.

Les adultes, naturellement, ont suffisamment de bouteille pour remplir leur rôle sans problème, recevant ici le renfort de Kenneth Brannagh et Jason Isaacs dans les rôles de Gilderoy Lockhart et Lucius Malefoy, tous deux impeccables (malgré une moumoute peu avantageuse dans le cas du second). Du côté des enfants, c'est moins heureux. Tom Felton campe un Drago bien plus agressif et mauvais, moins moqueur que dans le premier film car avec davantage de rancune (le coup de La Coupe des Quatre Maisons doit lui rester en travers) et s'en sort très bien, tout en étant nécessairement toujours un peu sur le même mode. Emma Watson et Daniel Radcliffe sont dans la lignée du premier film, corrects mais un poil monolithiques (le problème avec Harry dans ce film c'est qu'il me parait avoir davantage l'air d'un mini-adulte que d'un garçon de douze ans). Et puis il y a Rupert Grint, et là, c'est le drame. Non que Rupert Grint soit un acteur catastrophique. Dans le précédent film, malgré un jeu inégal, il montrait des capacités, et il le fera encore par la suite. Seulement, à l'époque, il était un grand fan de Jim Carrey. Est-ce ce fait, doublé à la petite expérience qu'il venait d'acquérir qui l'a fait se rêver acteur comique? Je n'en sais rien, mais voilà Ron transformé en bouffon chargé de tirer des rires au spectateur à coup de grimaces et de couinements. Si on se base sur le scénario, Ron n'est pas plus lâche et ridicule que dans le livre. Certes, il se couvre d'embarras avec les limaces, mais le héros fait aussi les frais d'un mauvais sort et se retrouve avec un bras en caoutchouc, on a vu plus glorieux. Dans le livre, quand Ron suit Harry dans la forêt, il n'en mène pas large et manque de tourner de l’œil, mais il fait preuve d'un grand courage en y allant malgré son arachnophobie. Cela devrait être pareil dans le film, malheureusement son jeu éclipse cette bravoure. Rupert Grint ne peut être tenu pour seul responsable. C'était un acteur encore inexpérimenté et si cela ne plaisait pas à Columbus il pouvait le lui dire immédiatement. À voir ce qu'il a fait de Grover dans son adaptation de Percy Jackson on a l'impression qu'il a laissé faire (voire encouragé) car il perçoit lui-même le compagnon du héros comme un faire-valoir comique. l=Le pauvre Ron ne se remettra pas de sitôt de cette direction prise, malgré un effort pour atténuer cet aspect plus tard dans la série.

Même si le film n'est pas un mauvais divertissement et se tient, un réalisateur un peu plus inspiré et plus fin aurait pu offrir un résultat nettement plus enthousiasmant et rythmé. Les faiblesses des prochains films reposeront principalement sur des problèmes de scénario, mais on avait enfin un film qui limitait les dégâts à ce niveau, tout cela pour être plombé par son réalisateur.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 14 Septembre 2013, 18:21bouillonnant dans le chaudron "Potterverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
16-09-13
à 10:46

Bizarrement, c'était le livre que je préférais sur les quatre premiers à l'époque. Pourtant il est vrai que les deux suivants étaient beaucoup plus excitants...Et +1 pour Ron, c'est vrai que ce film a fait beaucoup de mal à ce personnage (et quand on sait que les suivants vont continuer dans la lignée...alors que Grint s'améliore, lui).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
16-09-13
à 14:20

Re:

Il y a quand même un léger mieux à partir du 5 je trouve. Bon, dans le 6 avec l'affaire Lav-Lav et Romilda et ses bonbecs on rechute un peu mais cet aspect comique n'était pas absent du livre et entretemps Rupert Grint a progressé. Dans HP7-1 à part légèrement dans lors de l'escapade au Ministère le personnage a droit à un traitement plutôt sombre (normal vu le contexte) mais je trouve dommage que dans le suivant, lorsque Goyle balance le fyendfire, il l'annonce aux autres sur un mode qui prête à faire rire. C'est surtout HP2 qui a plombé Ron et dans une moindre mesure les 3 et les 4 (en fait dans ceux-là ce ne sont que des petites séquences, si les films étaient pris séparément ça ne serait pas bien méchant, mais comme ce n'est pas le cas, ça confirme l'image donnée dans le 2.)