Lors d'une intervention de routine, le sergent Catherine Cawood découvre un cadavre en décomposition. Il ne s'agit de nulle autre que de la mère de Tommy Lee Royce. D'autres corps sont découverts avec les mêmes blessures, mettant la police sur la piste d'un tueur en série.

Malgré la qualité certaine de la première saison, j'hésitais un peu à me lancer dans la suite. Une deuxième saison n'était pas indispensable et il fallait s'attendre à une atmosphère particulièrement déprimante pour six nouveaux épisodes. Pourtant, une fois lancée, difficile de m'arrêter. L'ambiance est toujours aussi plombante, mais les personnages principaux suffisamment attachants malgré leurs grosses failles pour qu'on veuille les suivre et vérifier qu'ils vont surmonter leurs problèmes. Car question problèmes, on peut dire qu'ils sont servis. La deuxième saison propose de nouvelles intrigues et de nouveaux personnages, desquels se détachent Kevin Doyle en inspecteur se fourrant dans un pétrin qui le dépasse (un peu comme le personnage de Steve Pemberton la saison précédente mais qu'on arrive davantage à plaindre malgré ses actes), Shirley Henderson en toquée de Tommy Lee Royce, ou encore Matthew Lewis en délinquant paumé.

On arrive à intégrer de façon naturelle certains personnages de la saison précédente comme les Gallagher, notamment à travers Ann qui s'engage dans la police et à continuer d'explorer les conséquences des actes de Royce et la difficulté de Catherine et sa famille à expliquer la situation à Ryan et le protéger de son père. Les dernières minutes de l'épisode, loin de rassurer, annoncent une saison 3 où le sujet risque encore une fois de se retrouver au centre de l'intrigue. La traque du tueur en série n'est pas forcément le point le plus haletant: les suspects sont peu nombreux, vite éliminés mais l'identité du coupable n'est pas forcément ce qu'il y a de plus important. La série ne cherche d'ailleurs pas à maintenir le suspense jusqu'au bout et ne suit pas toujours exactement la route (en particulier en ce qui concerne le personnage de Frances, dont l'arc ne se conclut pas comme on aurait pu le penser dès le départ.

La saison 2, toujours finement écrite et avec des acteurs juste, ne démérite décidément pas par rapport à la première, même si elle ne doit toujours pas être sponsorisée par l'Office du Tourisme du Yorkshire.