Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hantises
Appelé au chevet de sa mère mourante, Kevin Devereaux retrouve la vieille demeure où il a grandi, accompagné de sa femme et de ses enfants. Il n'a guère de bons souvenirs de la maison de son enfance mais une fois sur place commence à abriter des projets de rénovations. Son épouse Anne est moins enthousiaste mais ignore qu'une présence refuse leur départ et se révélera prête à tout pour les empêcher de s'en aller.

Créature, le premier roman de John Saul que j'ai lu, surfait sur le thème des savants fous et des vilaines entreprises expérimentant sur les humains, avec évidemment des effets secondaires indésirables et destructeurs. Hantises revient sur une terreur moins technologique et pharmaceutique avec une ambiance de gothique sudiste, les secrets d'une vieille et autrefois riche famille de Caroline qui remontent à la surface alors qu'ils auraient dû rester enfouis. Les deux livres ont cependant pour point commun que l'auteur se montre très généreux dans le quota des mises à mort: une fois le premier meurtre accompli, ça tombe régulièrement, et il faut le dire, assez bêtement vu le nombre de personnages qui y passent pour avoir ignoré des signaux évidents ou pour rallonger le suspense car s'ils avaient pu s'échapper et prévenir les autorités, l'histoire se serait achevée bien plus vite.

Cela devient donc lassant sur le dernier tiers alors que le récit démarrait bien avec cette petite famille arrivant dans une vieille demeure où il s'en est passé de belles, retrouvant ou faisant la connaissance d'une matriarche qui a beau être à l'agonie, n'en reste pas moins ou n'en est que plus une vraie teigne et de sa fille-souffre-douleur à la patience d'ange (ou à l'aliénation totale). Il y a finalement peu de fantastique et c'est dommage car une fois que l'on a compris de quoi il retournait exactement, le danger a beau être toujours présent, on se dit qu'il pourrait être vite maitrisé si les personnages s'écoutaient entre eux ou se montraient un temps soit peu réalistes. L'impression d'être aladé, sur la nature de la menace mais surtout au niveau des protagonistes, n'est pas aussi positif qu'il devrait l'être: être surpris de la mort de personnages que l'on pensait plus importants, en règle générale, c'est une bonne chose mais ici c'est frustrant car on a l'impression de passer à côté d'un bon développement et le fait que l'on n'ait pas affaire à l'adversaire que l'on penserait affronter dans les premières pages, ou pas directement du moins, également puisque ce dont il s'agit est finalement très caricatural.

John Saul a décidément le mérite d'y aller franco quand il s'agit de faire passer ses personnages de vie à trépas mais le reste est encore une fois trop bancal pour refermer le livre avec un sentiment de satisfaction.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 12 Février 2023, 19:37bouillonnant dans le chaudron "Littérature".