Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Grantchester, saison 4
Sidney Chambers accueille dans son église le révérend Nathaniel Todd pour qu'il parle du Mouvement pour les Droits Civiques aux États-Unis. Son discours est perturbé, et tandis qu'on évacue la nef, un meurtre est commis.

Cela faisait plus d'un an que l'on n'avait plus trop de nouvelles de Grantchester, ce qui n'est pas un délai extraordinaire entre deux saisons pour la télévision britannique, mais avec un acteur principal en pleine ascension, on pouvait penser qu'il n'avait plus de temps à consacrer à une modeste série policière bucolique et qu'ITV avait simplement rangé la série sur une étagère. Ce n'est pas le cas comme en témoigne cette quatrième saison bien qu'effectivement, James Norton ait décidé de s'envoler vers d'autres cieux.

On soigne la transition entre Sidney et son remplaçant, Will Davenport (Tom Brittney) plutôt que d'expédier le premier dans l'au-delà dans les premières minutes avec du vin de messe empoisonné ou d'organiser sa mutation vers une autre paroisse entre deux saisons, ce qui est toujours délicat pour le spectateur, mais il faut bien avouer que les états d'âmes du pauvre Sidney commençaient à devenir lassant.

Cela occasionne un épisode où Leonard prend un peu plus le devant de la scène pour l'enquête du jour, et son duo avec Geordie est suffisamment amusant pour que l'on regrette qu'il ne se perpétue pas. Quant à Will, on ne peut pas dire qu'il se lance tête la première pour mener une investigation, ce qui est logique: après tout, tous les pasteurs n'ont pas une vocation de détective amateur. Bien que mignon, et en apparence plus rock n' roll que son jazzy prédécesseur, Will est encore un peu fade.

Comme dans la saison précédente, les scénarii peinent parfois à mener de front l'intrigue policière et les problèmes personnels des personnages (par exemple, la femme de Geordie aux prises avec un harceleur sur son lieu de travail). Il faut par moment attendre vingt minutes avant le premier meurtre pour que la résolution soit trouvée avec un minimum d'effort dans les dernières minutes.

L'ensemble reste toujours regardable sans être trop exigeant, mais on peut se demander s'il ne serait pas temps de prendre des décisions un peu radicales: soit passer à un format de 90 minutes pour proposer des enquêtes dignes de ce nom sans sacrifier les sous-intrigues consacrées aux protagonistes, soit carrément abandonner l'aspect policier qui parait parfois presque encombrant pour carrément faire de la série une chronique de la vie paroissiale dans la campagne anglaise du début des années 60.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 16 Février 2019, 17:54bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".