Dans les années 50, Sidney Chambers est vicaire à Grantchester, patelin situé près de Cambridge. Un endroit tranquille et pourtant, le suicide d'un de ses paroissiens maquillé en meurtre ne sera que la première des affaires criminelles auxquelles Sidney va se retrouver mêler, et qu'il va éclaircir avec l'aide l'inspecteur Geordie Keating.

Cette série policière diffusée sur ITV, adaptée des livres de James Runcie, semble rencontrer un certain succès puisqu'une saison 3 est actuellement en tournage et qu'elle a même l'honneur d'un épisode de Noël pour décembre prochain (il faut dire que la fin de Downton Abbey a laissé le champ libre). Il faut bien dire que Grantchester, sans rien révolutionner (ce que l'on n'attend pas d'une série policière d'ITV, il faut bien le dire) se suit avec plaisir.

Le cadre est agréable bien qu'apparemment infréquentable (mais on était averti avec Inspecteur Barnaby!) et le casting aux petits oignons. James Norton, acteur en plein ascension, est à l'aise dans son rôle de pasteur charmant mais tourmenté par un traumatisme de guerre et des déboires sentimentaux. À des lieues du Tommy Lee Royce de Happy Valley il fait montre d'une belle versatilité. Son duo avec Georgie (Robson Green) est efficace. S'ajoutent quelques seconds rôles solides, en tête Mrs McGuire, la gouvernante pas commode du héros, et Léonard Finch, vicaire assistant et être adorable qu'il faut protéger à tout prix.

L'être adorable qu'il faut protéger à tout prix.

Néanmoins, en 45 minutes, avec les problèmes personnels des personnages qui viennent se greffer à l'ensemble, les enquêtes sont simples et paraissent assez vite réglées, sans être bancales pour autant. Elles permettent au moins d'aborder quelques sujets délicats pour l'époque. De plus, s'ils ont leur importance dans l'intrigue, les atermoiements amoureux de Sidney et les flashbacks sur la Seconde Guerre Mondiale sont à la longue un poil répétitifs.

Quoiqu'il en soit, les personnages sont suffisamment attachants pour qu'on s'intéresse à leur sort tandis que les enquêtes ne sont pas de nature à retourner la cervelle. L'idéal donc pour se détendre, mais il ne faudrait pas en exiger plus.