Peter Grant est chargé d'élucider la disparitions de deux filles de onze ans dans le Herefordshire, à la frontière du Pays de Galles. Pour ce Londonien pur-jus, voilà de quoi être un peu dépaysé mais l'air de la campagne ne sera pas forcément suffisant pour se changer les idées après une trahison aussi douloureuse que récente.

Alors que le tome précédent se refermait sur un retournement de situation qui faisait son petit effet, cette cinquième enquête de Grant s'apparente à un filler. On n'avance pas d'un iota sur l'intrigue générale, à part pour apprendre que d'ici un an, ça va vraiment barder, et on change de cadre.

La campagne entre l'Angleterre et le Pays de Galles, on fait moins agréable comme cadre, et on se doute bien vite qu'on explorera le folklore, avec enlèvement par des Fées à la clé. On retrouve non sans plaisir Peter Grant, jamais avare de références à la culture populaire.

Néanmoins, peut-être encore plus que d'habitude, il est parfois difficile de bien suivre le cheminement, sans savoir si les tournures de phrases (et la traduction?) jouent un rôle dans la confusion, si l'auteur saute des étapes ou si l'on est pas assez attentif. Du coup, on n'a pas trop de coup d'avance sur Peter, risque des whodunit, mais on a toujours un peu de mal à suivre le fil d'un raisonnement. Sans parler d'une fin expédiée qui ne prend pas vraiment le soin de s'attarder sur les conséquences de l'aventure. On ne s'ennuie pas pour autant mais l'ensemble est tout de même assez bancal, en plus de ne pas donner l'impression d'apporter grand-chose à l'intrigue générale..