Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Gotham, saison 2
Oswald Cobblepot règne désormais sur la pègre de Gotham, tandis que Bruce cherche toujours qui a commandité l'assassinat de ses parents. Théo Galavan, milliardaire arrivé récemment en ville, pourrait avoir quelques réponses.

La première saison de Gotham n'était pas totalement dépourvue de qualités, nous offrant notamment Robin Lord Taylor dans le rôle du pingouin, mais elle s'égarait dans des intrigues mafieuses lassantes, présentaient les bad-guys en devenir avec un manque de subtilité effarant et était également plombée par des personnages boulets tels que Barbara Gordon. Le premier épisode de la deuxième saison laissait craindre qu'on reparte sur les mêmes rails, malgré l'arrivée de James Frain dans le rôle de Theo Galavan. Pourtant, dès le deuxième, l'espoir apparait: Cameron Monagham dans le rôle du proto-Joker Jérôme Valeska fait son retour et est particulièrement inspiré, Barbara Gordon est toujours tête-à-claques mais mieux utilisée et l'intrigue principale avance tandis que de nouveaux super-vilains se dessinent avec moins de clins d’œil lourdingues à leur future carrière puisqu'à l'instar de Freeze, on les montre déjà engagé dans une carrière criminelle particulière. Mieux, on nous apporte toutes les réponses nécessaires sur la mort des Wayne, fil rouge qu'on aurait pu étirer jusqu'à plus soif. La deuxième partie de la saison gagne également un nouveau souffle avec l'arrivée d'Hugo Strange incarné par BD Wong, et l'on a droit à quelques idées sympathiques comme de confier le rôle du père d'Oswald à Paul Rubens, qui l'avait déjà incarné dans Batman, le défi.

Malheureusement, on ne se retrouve pas non plus devant une série qui aurait tout appris des erreurs de sa première saison et finalement, si elle est plus satisfaisante, cette deuxième saison comporte toujours des défauts qui finissent encore une fois par plomber l'ensemble, d'autant qu'on ne finit pas sur une bonne note et cela tend à éclipser les améliorations à l'heure du bilan. Avec une fois encore une vingtaine d'épisodes, on multiplie les sous-intrigues, les personnages qu'on abandonne un moment avant d'y revenir, et certains ne sont pas très convaincants: ainsi, Tabitha, la sœur de Theo, lui sert d'abord de bras armée mais quand elle devient indépendante, alors qu'elle était jusque-là dépeinte comme impressionnante, la voilà qui se contente de rester claquemurée chez elle en compagnie de Butch à recevoir la visite des uns et des autres. Strange est au départ parfaitement inquiétant en savant fou mais perd de sa superbe dans le dernier épisode et donne plus envie de rire. Si en abandonnant les histoires de mafieux on se recentre sur l'aspect super-héros, ou pour l'instant super-vilains, la série n'a toujours pas l'air de savoir quel ton adopter et le traitement d'Azrael en est un bon exemple: était-ce volontairement comique, totalement involontaire, ou les scénaristes cherchaient-ils à donner une touche de second degré à une histoire tout de même sérieuse?

On trouve toujours des épisodes plutôt bien fichus, quelques bonnes performances d'acteurs (je ne compte hélas pas Ben McKenzie dans le lot, entre ses mâchoires serrées la majeure partie du temps et son cabotinage crispant dans le dernier épisode) mais malgré des progrès, Gotham reste toujours aussi bancale, peut-être parce que le point de départ lui-même, avec un jeune Bruce encore loin de Batman tandis que ses futurs ennemis prennent déjà l'ascendant sur la pègre classique, ne fonctionne tout simplement pas. J'avais déjà ce sentiment en saison 1, il se confirme, une adaptation de Gotham Central aurait davantage collé avec la volonté de se concentrer sur les flics et les confronter aux freaks tout en gardant Batman en coulisse, sans s'encombrer d'origin stories parfois laborieuses et cette impression de constant décalage entre la création des vilains et celle du héros.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 25 Mai 2016, 13:48bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".