Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Game of Thrones saison 6 épisode 5: The Door
Bran continue son apprentissage auprès de la Corneille à Trois Yeux, mais apprend à ses dépends et ceux de son entourage les dangers de son nouveau pouvoir. Tyrion, pour sa part, ne pense pas compter uniquement sur la bonne volonté des Maîtres à respecter leur accord et approche de nouveaux alliés tandis que chez les Fer-Nés, le pouvoir ne reste pas vacant bien longtemps.

On en est déjà à la moitié de la saison et rien n'exclut de tomber dans un ventre mou avant de repartir pour deux derniers épisodes qui vont pas mal ébranler les personnages restants mais en attendant, on enchaîne les épisodes qui, s'ils ne peuvent se permettre de le faire sur tous les fronts, secouent pas mal, font bouger les lignes, apportent des informations. Celui-ci ne fait pas exception, et en fait, aussi étonnant qu'on puisse le penser après The Book of Stranger, tape encore plus fort à ce niveau. Au risque d'en devenir trop précipité par moment et de gâcher le poids de certains passages (mais pas un des principaux).

La scène d'ouverture entre Sansa et Littlefinger en est un bon exemple: elle est en elle-même très réussie et riche. Sansa ne fait plus confiance à son protecteur après qu'il l'ait livré à Ramsey et celui-ci semble bien en peine de lui rendre des comptes. Peut-être a-t-elle tort de se défier ouvertement de lui. Peut-être est-elle encore manipulée par lui quand il l'aiguille vers Riverrun et qu'elle ne se confie pas à Jon sur l'origine de cette suggestion. Ou peut-être qu'elle garde désormais toutes ses cartes près d'elle à force d'avoir été trahie mais sait néanmoins ce qu'elle fait. Le hic c'est qu'on ne peut s'empêcher, pendant tout ce fascinant dialogue, de se demander comment Petyr Baelish a pu se rendre aussi vite dans le Nord. Sans facteur temps et avec des précédents de déplacements de gens ou d'information très rapides malgré une technologie rudimentaire, il y a lieu de s'interroger même si peut-être, par la mer et sans escale, il est possible de faire le trajet depuis le Val d'Arryn relativement vite.

Il en va un peu de même lors d'une des visions de Bran qui apporte une information cruciale, l'origine des Marcheurs Blancs, tout de même! Mais on enchaîne bien vite sur autre chose après cette révélation qui demande un petit temps d'assimilation. La querelle de succession à Pike est également en partie décevante. L'interprète d'Euron rend mal l'aspect terrifiant de son équivalent de papier et n'apparait que comme un Fer-Né ambitieux mais générique et le programme de Yara est bien banal et bourrin là où Asha se montrait plus subtile. Dans cet échange, seul Theon tire son épingle du jeu. Heureusement, cette déception est contrebalancée par le joli parallèle entre le couronnement d'Euron et la fuite de sa nièce et son neveu, qui sont partis pour se relier à l'intrigue principale et faire espérer une convergence vers Westeros d'ici la fin de la saison.

Malgré ces défauts, The Door est un des épisodes les plus puissants de la série, et malgré son côté foutraque n'est pas à ranger dans la catégorie des moments de transitions parfois laborieux. On a déjà droit à de jolies scènes. Du côté de Daenerys, qui après avoir retrouver de sa prestance la semaine dernière, récupère également le temps d'une conversation avec Jorah son côté humain abandonné depuis son accession au pouvoir à Meereen où elle donnait l'impression que chacune de ses paroles étaient dignes d'être gravées dans le marbre. De même du côté d'Arya, autre personnage fort mais dont l'intrigue se trainait un peu. Elle n'entre pas plus en action mais la voir assister à une farce mettant en scène des événements tragiques qu'elle a connu de trop près était une excellente idée. Cela dit, voir Richard E. Grant et Essie Davis en comédiens itinérants m'a fait pointer du doigt un petit problème présent depuis deux saisons et difficilement évitables: on continue de recruter de très bons acteurs que j'apprécie, mais la plupart des bons rôles ont déjà été distribués, et si on savoure leur cinq minutes de gloire dans la série, on a un petit sentiment de gâchis à les voir incarner des personnages que le grand public ne retiendra pas... Et à côté, des protagonistes (ou antagonistes) comme Doran et Euron qui auraient la latitude de vraiment briller sont cavalièrement traités.

Ce qui rend l'épisode mémorable reste néanmoins ses dix dernières minutes avec un Bran alertant malgré lui les Marcheurs Blancs sur sa position. Sans égaler Hardome car pour le coup on ne la voyait pas arriver, l'attaque des Marcheurs Blancs est tout aussi implacable. Je ne suis néanmoins pas fan des boules de feux lancées par les Enfants de la Forêt et si c'est la dernière fois que l'on voit Été, il est fort regrettable de ne pas avoir mis son sacrifice plus en valeur. Heureusement, à côté de cela, la fin d'Hodor est particulièrement poignante, où l'on découvre l'origine de son trouble tout en lui disant adieu. Si cela ne sort pas de nulle part car on avait déjà eu un aperçu de cette possibilité dans un précédent épisode, on peut néanmoins se demander à quel point le pouvoir de Bran lui permet d'influer sur les événements, d'autant qu'il est plus facile de l'admettre d'un point de vue géographique que temporel.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 24 Mai 2016, 09:42bouillonnant dans le chaudron "Le Trône de Fer".