En Angleterre au XVIIIe siècle, la loi est sévère et expéditive. William Garrow, un jeune avocat idéaliste, entend bien apporter un peu plus de justice et d'humanité au système.

Encore une série en costumes soignée made in BBC, cette fois basée sur une personnalité réelle, et de vrais cas. La première saison ne contient malheureusement que quatre épisodes d'une heure, mais heureusement, elle a été renouvelée. Les personnages sont un peu archétypaux, avec un héros pleine de bonnes intentions et (un peu trop) de fougue (Andrew Buchan), son mentor qui essaie de le raisonner quand il va trop vite en besogne (Alun Armstrong), la lady à qui il tape dans l’œil dès le départ (Lyndsey Marshal, la Cléopâtre de Rome) , le mari de celle-ci, membre du parlement ambitieux et jaloux (Rupert Graves, notre bon vieux Lestrade, dans un rôle quand même ingrat) et le rival cynique (Aidan McArdle). Mais tout le monde est vraiment très bien et on s'attache rapidement à la petite bande (enfin sans doute pas sir Arthur Hill, désolée Rupert... Et je sens que ça ne va pas s'arranger). Au cours des différents cas qui nous amènent à Old Bailey, on croise des visages familiers, Olivier Dubois ou Lysa Arryn, bref, les suspects habituels.

À chaque épisode, on découvre une histoire sinistre mais qui devait faire le quotidien de l'époque, et les finasseries qui s'ensuivent, le jury ayant souvent déjà décidé de la sentence avant même le début du procès, les politiciens faisant pression pour arriver aux résultats qu'ils veulent, on n'a pas le temps de s'ennuyer (quoi que j'ai trouvé le dernier épisode un peu longuet, bien que soulevant la question de la liberté de parole alors que le gouvernement craignait le développement d'idées républicaines). Les joutes verbales (et davantage) entre Garrow et Mr Silvester sont assez savoureuses.

Entre deux saisons de Downton Abbey c'est donc bien agréable de découvrir une autre série dramatique en costumes de qualité, ils en ont décidément un bon réservoir outre-manche.