Bran poursuit son apprentissage avec Bloodraven, découvrant des scènes du passé liées à l'histoire de sa famille. À Meereen, Tyrion tente de s'occuper des dragons en l'absence de Daenerys et dans le Nord, Ramsey décide de consolider un peu plus son pouvoir en attendant de remettre la main sur Sansa.

Après un épisode de reprise agréable mais classique dans son rythme et le peu de rebondissements proposés au profit d'une remise en place pour replonger tranquillement dans le bain les spectateurs, je m'attendais à un deuxième épisode dans la même lignée destiné à poser les intrigues des personnages qui n'avaient pas eu leur tour la semaine dernière. Pourtant, on a bien mieux à nous proposer et si à ce titre on reste loin de The Lion and the Rose en début de saison 4, ça remue étonnamment pour un début de saison de Game of Thrones. Pas à tous les niveaux, il faut le reconnaître. Par exemple, du côté d'Arya, elle franchit certes une étape dans son apprentissage mais on est très clairement sur un arc qui demande du temps avant d'arriver à son terme. Pas palpitant, donc mais ce n'est jamais qu'une petite poignée de minutes par épisode. Et si du côté de Bran on est dans de la mise en jambe classique pour rappeler où il en est, les flashbacks autour de son père, Lyanna et ce qui a conduit à le rébellion de Robert promet des révélations, pour certaines très attendues, d'ici peu.

On en est au stade où la série doit fournir des réponses qui n'ont pas été encore données dans les livres et sur des sous-intrigues qui sont restées proches de l'histoire d'origine, donc avec peu de possibilité d'offrir un contrepied total tout en restant logique avec les indices laissés ici et là. À Meereen, on a droit à une belle scène entre Tyrion, Vyserion et Raeghal qui semble ainsi confirmer une théorie. Pas toutes les théories concertant Tyrion, mais en tout cas celle supposant que le personnage ait son propre dragon, Daenerys étant attachée à Drogon. Quant à Jon, on a franchi le cap des spéculations en offrant sa résurrection tant attendue. Reste à voir comment son expérience l'aura affecté, que ce soit dans sa façon de diriger ou ses décisions, coincé entre deux menaces.

Surtout, on rebat encore une fois les cartes à Winterfell et Pyke. Chez les Bolton, la crise couvait depuis le mariage de Roose et Walda, mais je ne m'attendais pas à ce que Ramsey prenne des mesures aussi tôt et j'ai donc été aussi surprise que Roose. La scène avec la pauvre Walda, tout en conservant le hors-champ quand il faut, était d'autant plus cruelle qu'on avait le temps de voir venir ce qui l'attendait. La pauvre femme et son bébé ne méritaient pas ça, mais on sent bien qu'après avoir enfreint une règle majeure en fin de saison 3, les Frey et les Bolton ont signé leur arrêt de mort, d'une façon ou d'une autre. Je ne peux me défaire de l'impression que Ramsey lui-même ne passera pas la saison, à ce stade. Il s'est fait trop d'ennemis sur différents fronts et s'il tient ses hommes par la terreur, le moindre échec lui serait fatal. En décidant de s'attaquer à Jon il pourrait avoir une mauvaise surprise.

Enfin, on retrouve les Fer-Nés laissés de côté depuis un moment. De façon assez ironique d'ailleurs, Balon, le premier des trois rois maudits par Melissandre à y passer sur papier, aura enterré non seulement Joffrey et Robb mais également Stannis. La scène, qui lève une ambiguïté de la version papier, est joliment faite bien qu'il me semble qu'Euron n'ait jamais été évoqué auparavant, ce qui donne un peu trop l'impression d'un personnage sorti de nulle part, mais cela promet de bouger, sans qu'on sache trop dans quelle mesure: Euron sera-t-il le même que dans le livre où un mélange des trois frères de Balon dans ses déplacements ou ses motivations? À voir.