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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Frankenstein ou le Prométhée moderne
En expédition au Pôle Nord, le capitaine Robert Walton recueille à son bord un homme à la dérive sur un bloc de glace. Le naufragé, un certain Victor Frankenstein, lui conte alors son incroyable histoire: comment il a donné vie à un homme et comment celui-ci a fini par semer la mort et la désolation.

Une des spécificités d'un mythe littéraire tient au fait que tout le monde, même sans avoir lu l’œuvre, sait de quoi il est question des années voir des siècles après sa création et sans qu'une adaptation récente ne vienne rappeler son existence auprès du public. Le revers de la médaille est que très souvent, cette connaissance est parcellaire et déformée par des ajouts ou des changements provenant d'autres sources et entrés dans la mémoire collective. L'idée que Dracula tombe en cendre quand il est exposé à la lumière du jour, par exemple, ou que Sherlock Holmes porte en permanence une casquette à double-visière sur la tête pendant qu'il tire pensivement sur une énorme bouffarde. C'est également le cas pour le Frankenstein de Shelley, où pendant longtemps, le nom du créateur a été attribué à la Créature, avec l'interprétation de Boris Karloff comme référence. Ces infidélités ne sont pas à balayer de la main sous prétexte qu'elles donnent une fausse idée de l’œuvre d'origine, car elles participent à leur manière à entretenir le mythe, sans arrêt réinterprété. Seulement voilà, revenir aux sources de temps en temps a du bon.

Je savais déjà que la Créature n'était pas un être balourd et mal coordonné mais dotée d'une intelligence considérable, néanmoins, Frankenstein apparait comme assez éloigné du prototype du savant fou que j'imaginais mais est entouré d'amis et d'une famille aimante et non dénué de charme si on en croit les propos de Walton. Pas vraiment l'asocial qui se réfugie dans son monde. En revanche, difficile de le trouver sympathique dans sa façon de planter sa création à la première seconde, horrifié par son apparence, ou de ne pas chercher à corriger la situation avant d'épouser Elizabeth tout en sachant qu'il la mettait en danger. Le personnage apparait en fait comme assez passif avec de brefs accès où il se consacre totalement à un but précis.

J'ai donc été moins surprise par la personnalité de la Créature, bien plus complexe que l'image qu'on peut en avoir, et le déroulement de l'intrigue principal, avec une construction en récits enchâssés, correspondait plus ou moins à ce que j'en avais grappillé ici et là (bien que je ne connaissais pas du tout l'épisode avec le frère de Victor). Un point, en revanche, qui m'a un peu étonnée est le manque de détail sur la méthode de création de Victor. Je ne m'attendais pas évidemment à ce que Shelley nous donne le mode d'emploi, mais à part de vague allusion au galvanisme et au pouvoir de l'électricité plus en amont dans le roman, au moment de la conception, on n'a quasiment aucun détail.

Quoiqu'il en soit, deux siècles après sa publication, le roman est toujours aussi fascinant, et contrairement par exemple au Dracula de Stoker, n'accuse aucune longueur.

potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 12 Mars 2016, 15:46bouillonnant dans le chaudron "Littérature".