Enfin, Georgie est prête à convoler en justes noces avec son cher et tendre Darcy O'Mara! Organiser un petit mariage intime n'est pas une mince à faire quand on est tenu d'inviter quelques têtes couronnées et le jeune couple doit encore se trouver un logement. Quand un ancien mari de sa mère lui propose d'occuper son domaine en son absence, Georgie saute sur l'occasion mais découvre vite que gérer une domesticité n'est pas une mince affaire. Au point de soupçonner les serviteurs de ne pas être ce qu'ils semblent.

C'est une vérité universellement reconnue qu'un séduisant personnage de fiction baptisé Darcy est destiné à passer tôt ou tard la bague au doigt de l'héroïne. Bien qu'on en soit désormais au douzième tome de la série, Rhys Bowen ne nous auras pas fait languir plus que de mesure, après tout moins de trois ans ont passé depuis que Georgie a fait la connaissance du monsieur et il garde toujours une part de mystère sur ses activités. Ce qui vaut encore en début de tome à sa fiancée de douter de lui et il faut espérer que la conversation qui suit ait définitivement mise les choses à plat si l'on veut espérer un mariage harmonieux.

La première partie est consacrée aux préparatifs du fameux mariage et ses petites contrariétés: convaincre Belinda de dessiner une robe qui irait à la mariée plutôt que de chercher à tout prix à lancer une mode, empêcher diplomatiquement la reine Mary de transformer une modeste cérémonie en grande affaire ce qui se complique quand la femme de George V impose d'emblée ses petites-filles Elizabeth et Margaret comme demoiselles d'honneur... L'invitation de sir Hubert tombe donc à pic pour Georgie de mettre ces soucis entre parenthèses et pour enfin proposer un petit mystère. Les domestiques que Georgie prend en charge sont si peu professionnels qu'elle en est réduite à appeler Queenie à la rescousse pour donner un peu l'exemple (bonne nouvelle, celle-ci s'avère enfin compétente dans au moins un domaine). On se doute vite, en partie, de quoi il retourne mais le roman réserve quelques surprises concernant l'implication des uns et des autres dans une entreprise illégale.

Après un tome qui mettait en avant la situation internationale tendue des années 30, on revient à une intrigue plus anecdotique mais qui mine de rien reprend des pistes lancées dans le premier tome (l'héritage de sir Hubert, par exemple) et comporte des avancées notables: pas seulement au niveau du couple Georgie/Darcy mais peut-être également du côté de Claire et Max (à moins que ce ne soit que partie remise...).

Malgré une intrigue policière qui fait presque office de prétexte ou de passage obligé, Four Funerals and Maybe a Wedding reste néanmoins un tome important de la série car il marque un tournant attendu dans la vie de Georgie. Cela ne signifie en rien la fin de ses aventures pour autant et l'on va suivre ce qui l'attend encore avec attention.