Elric décide d'enfin récupérer son trône et sa bien-aimée Cymoril, toujours aux mains d'Yyrkoon, mais son plan tourne à la catastrophe.

Une nouvelle fois, je suis mitigée sur ce volume, ou plutôt partagée. Comme le précédent, il est divisé en trois parties distinctes, la première pour le moins à part puisqu'elle met en scène le comte Aubec et n'a pas un rapport direct avec ce qui va suivre. On entre ensuite dans le vif du sujet, notre albinos préféré rentrant enfin au bercail. Cela dit, à moins que j'ai loupé un épisode, à la fin d'Elric des Dragons, il confiait volontairement son trône à Yyrkoon, or ici on sous-entend que ce dernier le tient de manière illégitime. Certes, on pouvait prévoir dès le début qu'il ne le rendrait pas de bon cœur quand Elric le lui demanderait mais ici on a l'impression qu'il ne l'a jamais occupé avec l'accord de son cousin. De plus Yyrkoon a encore Mournblade et Cymoril est une nouvelle fois plongée dans un sommeil magique, comme s'il s'agissait d'un reboot d'Elric des Dragons, débouchant sur une issue bien plus tragique.

Si j'ai des doutes sur la manière, cela fait d'Elric un véritable paria et son caractère torturé est bien moins artificiel et plus tangible que dans les aventures précédentes, et sa soumission à Stormbringer également plus apparente, ce qui le rend franchement imprévisible. L'histoire suivante en bénéficie et se montre prenante avec un petit côté désespéré.

Ce tome est donc important dans la construction du personnage, à condition de ne pas être trop regardant sur la continuité.