Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dumbo
Peu après la fin de la Première Guerre Mondiale, le cirque Medici sillonne les villes des États-Unis. Un éléphanteau nouveau-né promet d'être le clou du spectacle, mais il nait avec une malformation ridicule: des oreilles gigantesques. Rebaptisé Dumbo, le bébé éléphant va faire de ce handicap un atout extraordinaire qui va susciter des convoitises.

Dumbo n'était pas un film que j'attendais avec impatience, ni que je prévoyais de voir tout court. D'une part les derniers films de Tim Burton ne m'intéressent pas plus que ça (j'avais bien aimé son Miss Peregrine mais il ne m'a pas laissé un grand souvenir et je n'ai pas une envie folle de le revoir), d'autre part la manie de Disney de recycler en "live" ses classiques en dessin animé m'agace plus que jamais. Néanmoins, rien à faire et une envie de voir ce que pouvait donner un film en IMAX m'ont fait sauter le pas, sans attendre grand chose de la séance (et d'accord, l'IMAX c'est impressionnant, c'est un fait).

Pour ce qui est de l'aspect remake, Dumbo part avec un bon point: il ne s'agit pas ici de refaire le dessin animé à l'identique avec des effets spéciaux actuels comme vitrine et une petite touche de modernité insérée ici et là: le climax de l'original arrive environ à la moitié, et Burton et son scénariste s'intéressent surtout à ce qui peut arriver après, car un éléphant capable de voler est une mine d'or que certains vont forcément vouloir exploiter. On entre donc en territoire moins connu même si l'ensemble reste tout de même balisé, et qu'à développer les personnages humains qui entourent Dumbo, celui-ci deviendrait presque un personnage secondaire de son propre film.

On retrouve les thèmes de prédilection de Burton (rapport à la paternité, héros différent...) mais esthétiquement et musicalement, le film est plus passe-partout, hormis l'étonnante scène des "éléphants roses" qui précède le premier numéro de Dumbo à Dreamland. Est-ce suffisant pour dire que le film aurait pu être réalisé par n'importe qui, ou doit-on saluer le fait que Tim Burton résiste à ressortir ses marques les plus identifiables par facilité ou paresse, le débat reste ouvert.

Comme souvent, il s'entoure d'habitués de ces films, avec des retrouvailles notamment entre Danny DeVito et Michael Keaton auxquels s'ajoutent des nouveaux venus comme Colin Farrell ou Sharon Rooney (My Mad Fat Diary).

Le film se lance dans une petite démolition d'un simili-Disneyland, ce qui est amusant à voir même si l'on n'est pas dans un dynamitage réalisé à l'insu du producteur, ce qui fait pas mal perdre de son impact: Disney est suffisamment puissant pour laisser faire sans se sentir menacé (et sans l'être) aussi il ne faut pas s'attendre à beaucoup de mordant ou un à film de rebelle mal élevé qui noyaute le système de l'intérieur.

On est loin des œuvres les plus marquantes de Tim Burton, mais ce Dumbo n'en est pas moins un bon film, joliment fait, et qui évite d'être une simple redite d'une histoire déjà connue.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 2 Avril 2019, 09:41bouillonnant dans le chaudron "Films".