Mercy Lynche doit quitter l’hôpital de Richmond où elle soigne des blessés confédérés pour rejoindre Tacoma pour retrouver son père mourant, de l'autre côté du continent. Un voyage dangereux par temps de guerre, et le fait d'embarquer à bord du Dreadnought, train de l'Union qui excite bien des convoitises, ne va pas arranger les choses.

Je pensais que Le Siècle Mécanique était une trilogie, il n'en est rien puisque six tomes sont disponibles en anglais. Ce n'est pas plus mal, car si varier les personnages principaux tout en recroisant des visages familiers d'un volume sur l'autre est un principe plutôt séduisant pour tisser une grande toile à l'échelle du continent, l'intrigue générale, vue par le petit bout de la lorgnette, avance à petit pas. Et ce que l'on en aperçoit, des plus inquiétants, ne donne pas envie de s'arrêter au troisième tome alors qu'on pressent une catastrophe de grande ampleur.

Dreadnought se suit encore une fois avec plaisir, les péripéties s'enchaînent, et on regrette qu'à cause des étapes du voyage, certains personnages présentés qui auraient pu se révéler importants ne fassent en réalité que passer dans le trajet de l'héroïne. Peut-être pour mieux occuper la vedette dans un autre épisode? Après tout, alors que Mercy ne semble faire qu'évoluer dans le même univers, on raccroche les wagons en rejoignant les protagonistes de BoneShaker, ce qui peut laisser supposer qu'un groupe de héros est en train de se constituer pour affronter ce qui pend au nez de tout le monde.