Deria, fille du baron de Froideval, quitte la rude province du nord pour rejoindre la capitale de l'Empire, s'intégrer à la cour et faire un beau mariage. Elle détonne néanmoins nettement dans le décor, préférant l'escrime, la compagnie de sa servante et les fugues nocturnes en ville à la compagnie des nobles, ce qui ne saura pas sans provoquer des problèmes.

Avant-dernier roman que j'ai acheté lors de la Grosse Op de Bragelonne, Le Sang sur la Lame d'Olivier Gay était plutôt un achat à l'aveugle, après une lecture rapide du résumé que j'avais totalement oublié une fois l'été passé. Ce qui lui a plutôt servi puisque au bout de quelques chapitres, j'ai eu le plaisir de voir l'intrigue qui commençait à se dessiner bifurquer vers une route que je n'attendais pas du tout, et mon intérêt croitre en conséquence. Disons simplement que si Deria a l'air de l'héroïne trop parfaite, bénéficiant d'une naissance lui donnant des privilèges mais plus proche du bon peuple que des nobles artificiels, ce qui peut vite agacer, son parcours prend un tour surprenant.

Je ne sais pas, du coup, si des lecteurs mieux informés seront autant séduit par cet aspect de l'intrigue. Pour le reste, c'est assez classique et pas toujours bien amené: beaucoup de répétitions concernant Rekk notamment, deux héros plutôt sympathiques (le genre qui jouent les seconds couteaux habituellement de par leur fonction mais se retrouvent ici précipités au premier plan) et des personnages qui n'apparaissent pas toujours de façon très cohérentes: par exemple, l'héritier du trône est ainsi au départ présenté comme trop gâté mais avec le potentiel de faire un bon empereur s'il était mieux cadré, mais on ne voit jamais cet aspect de sa personnalité quand il apparait, il se comporte généralement comme le premier Joffrey Baratheon venu.

Le volume se clôt néanmoins sur un bon cliffhanger, suscitant assez de curiosité pour lire la suite, et confirmer certaines théories que j'ai sur qui tire une partie des ficelles.