Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dracula saison 1
Le riche et mystérieux homme d'affaires américain Alexander Grayson arrive dans le Londres victorien avec un projet susceptible de révolutionner l'électricité telle qu'on la connait. Il a également un autre plan, mettre en échec le puissant Ordre du Dragon, qui des siècles plus tôt a tué sa femme et l'a transformé en vampire. Car Alexander n'est qu'un pseudonyme derrière lequel se cache Dracula.

Certains thèmes et personnages arrivent, partent et reviennent à la mode par vague, dirait-on. On a eu plusieurs versions de Sherlock Holmes pendant la même période après des années d'absence, et ces dernières années, les vampires sont revenus en force, pas forcément pour le meilleur. NBC avait ramené Hannibal Lecter sur le devant de la scène l'année précédente, alors pourquoi pas Dracula? Malheureusement, cette saison de dix épisodes est un échec sur presque toute la ligne, au point où il va être dur de mettre en lumière tout ce qui ne va pas. Commençons par l'histoire. On s'éloigne pas mal du roman, en montrant notamment Dracula et Van Helsing former une alliance chaotique pour lutter contre l'Ordre du Dragon qui a assassiné leur famille. Reinfield est ici l'homme de confiance hyper-compétent et raisonnable de Dracula, Jonathan Harker un journaliste et sa fiancée Mina (réincarnation de la femme défunte de Dracula, comme c'est original) suit des cours de médecine prodigués par Van Helsing. Je l'ai déjà dit, mais je n'ai rien contre des adaptations libres, surtout de bouquins adaptés aussi souvent que Dracula. Encore faut-il avoir quelque chose qui tienne la route à proposer, ce qui n'est pas le cas, ici. L'histoire avance de façon régulière, on peut au moins accorder ça à la saison, mais l'ennui pointe souvent, la faute sans doute à un manque d'implication.

Les personnages, à part Renfield qui hérite du rôle du seul gars raisonnable mais qu'évidemment personne n'écoute et d'une petite poignée de seconds rôles, semblent faire assaut de stupidité, d'inconséquence et j'en passe. On ne semble pas s'être décidé quant à Dracula et vouloir jouer sur tous les tableaux: romantique, bestial, moderne, voulant devenir humain... et ça ne fonctionne pas. Harker est un mollasson manipulable, Van Helsing ivre de vengeance, s'indigne quand Dracula ne suit pas son plan que lui même abandonne finalement sans prévenir, on introduit de l'homosexualité uniquement pour faire des personnages gays des victimes manipulables eux-aussi (une fois, cela passerait, mais deux fois dans la saison?). Dans la même lignée de fausse modernité, on nous montre une Mina qui fait des études et doit donc s'imposer dans un monde masculin pour que finalement rien de ce qu'elle apprend ne lui soit utile et qu'elle passe son temps à pleurnicher et hésiter entre deux hommes. L'Ordre du Dragon, sensé maintenir son emprise sur l'Europe depuis des siècles, semble surtout un petit regroupement d'aristos anglais frustrés d'avoir été refoulés par les Franc-Maçons et on se demande pourquoi Dracula et Van Helsing échafaudent un plan complexe pour les ruiner quand le premier pourrait se contenter de leur rendre une petite visite et les zigouiller en une soirée.

Le pompon, c'est Lady Jayne, aristocrate chasseuse de vampire qui semble sortie d'une de ces couvertures de bit-lit aussi invraisemblable que d'un goût douteux. Coiffure, costume, maquillage, et même si cela me gêne de critiquer le physique de quelqu'un, le visage de Victoria Smurfitt, rien ne va, tout hurle à l'anachronisme, au racolage, à l'artificiel. Une image valant un millier de mots, voici une sélection de photos pour vous faire une idée.

On sent le budget pour les décors et les costumes (quand bien même je les trouve hideux, j'ai parlé de Lady Jayne, mais ceux fluo ou transparents de Lucy, miséricorde!), moins pour les effets spéciaux, heureusement utilisés avec parcimonie. Le casting n'est pas fondamentalement mauvais, disons qu'ils ont surtout du mal à défendre des personnages pareils. Je ne suis pas fan de Jonathan Rhys-Meyer mais il aurait pu faire un bon vampire, alliant un visage séduisant à un côté assez malsain. Kathy McGrath continue hélas de m'horripiler, ses scènes avec Smurfitt étaient donc un bonheur que je vous laisse imaginer.

Certaines scènes sont suffisamment grotesques pour arracher un sourire, mais l'ensemble est bien trop ennuyeux pour fonctionner comme un gros plaisir coupable, et la musique de Trevor Morris, heureusement discrète, est particulièrement peu inspirée et parfois carrément moche (là encore, je ne suis pas fan du bonhomme mais il avait offert quelques jolis passages sur Les Tudors ou Les Borgias. Malgré une fin ouverte sur des pistes qui semblent plus ou moins se rapprocher du livre d'origine, la saison peut presque se suffire à elle-même (la lutte contre l'Ordre est en tout cas bouclée), ce qui n'est pas plus mal car les audiences peu folichonnes risquent de condamner une éventuelle saison 2.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 25 Janvier 2014, 21:59bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
31-01-14
à 11:41

Je suis consterné par les photos… « grotesque » est le mot :(

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
31-01-14
à 17:06

Re:

Je suis loin d'avoir encore tout vu mais pour moi en tout cas, c'est un des gros ratages de l'année 2013/2014 (heureusement que je n'en attendais pas énormément à la base). C'est presque fascinant de voir à quel point rien ne fonctionne.