Clara a bien du mal à jongler entre ses aventures avec le Docteur et sa vie quotidienne de prof d'anglais qui sort depuis quelques temps avec son collègue Danny Pink. Elle reste néanmoins convaincue que le jeu en vaut la chandelle et prend bien soin de garder ses deux vies séparées. Ce qui se complique quand le Docteur se fait engager comme concierge dans l'école où elle travaille.

Durant le run de Davies, Gareth Roberts avait écrit deux épisodes durant lesquels le Docteur rencontrait des auteurs célèbres. Depuis que Moffat a pris les rênes de la série, il semble plutôt se spécialiser dans les histoires où le Docteur doit s'intégrer à la vie morne du londonien de XXIe siècle. Après The Lodger et Closing Times, c'est en tant que concierge qu le Docteur doit faire illusion. Encore plus que dans les deux précédents épisodes, la menace est assez peu intéressante, pour ne pas dire carrément traitée par dessus la jambe et uniquement présente parce qu'il en faut bien une. Heureusement, l'histoire a suffisamment d'éléments sympathiques par ailleurs pour qu'on passe un bon moment.

L'aspect comique est naturellement mis en avant et donne lieu à quelques quiproquos savoureux comme celui où le Docteur se montre très flatté à l'idée que Clara puisse sortir avec un ersatz de sa précédente incarnation. C'était déjà palpable dans les précédents épisodes mais le Seigneur du Temps a visiblement presque autant de mal que Strax à se faire à la physionomie humaine ce qui amène la encore quelques répliques amusantes. L'intérêt de l'épisode est bien sûr d'amener enfin une confrontation entre Danny Pink et le Docteur. On pouvait craindre une simple redite de la relation entre Nine et Mickey avec un Docteur ne passant jamais une occasion de rabaisser le petit ami de sa compagne, mais Danny est heureusement fait d'une autre étoffe. Les réticences du Docteur à son égard ont également des racines plus profondes qu'elles ne l'étaient dans le cas de Mickey et Danny n'a pas grand mal à faire ressortir l'hypocrisie de son comportement.

Le personnage de Courtney, sans être une révélation, est finalement beaucoup moins tête-à-claques que ce que je craignais, et Chris Addison fait une apparition dans la dernière scène, qui laisse espérer que lui et Capaldi se croiseront à la fin de la saison (et apporte de nouveaux éléments à l'arcen cours). Malgré tout, l'épisode souffre également d'un final assez peu convaincant, le salto de Danny rappelant la belle époque où Rose se révélait une championne de barres asymétriques sans prévenir ou les moines de Tooth and Claws faisant du kung fu sans que cela ait le moindre rapport avec le reste de l'épisode. Un final qui nous rappelle un peu trop que le méchant du jour est une blague malgré les dégâts qu'il est capable de faire, et qu'on doit chercher son plaisir ailleurs.