Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who saison 13 épisode 4: Flux Chapter 4: Village of the Angels
Le Tardis se matérialise à Medderton, un petit village anglais, en 1967. Le Docteur, Yaz et Dan découvrent rapidement que la charmante bourgade est en proie à une attaque d'Anges Pleureurs, qui semblent particulièrement intéressés par une jeune femme aux pouvoirs psychiques.

Village of the Angels n'est pas sans rappeler War of the Sontarans: un épisode dans le passé aux abord classiques où le Docteur affronte de vieux ennemis, sans que le fil rouge soit oublié pour autant. Il est co-scénarisé par Maxine Alderton qui avait signé la saison précédente le très bon The Haunting of Villa Diodati. Peut-être parce qu'elle avait bien maîtrisé l'aspect épouvante mêlé à des éléments plus axés science-fiction, Chris Chibnall a de nouveau fait appel à elle pour un épisode dont l'ambiance est assez similaire. On peut penser avoir fait le tour des Anges mais ils ont été au repos depuis suffisamment longtemps pour faire leur retour. On a droit à une compilation de toutes leurs capacités amenées progressivement au cours des saisons précédentes: la traditionnelle avancée quand on cligne des yeux, l'image de l'Ange qui devient un Ange, la contamination, l'utilisation de la voix d'un autre personnage pour communiquer... On monte cependant d'un cran avec quelques révélations qui n'en font pas un groupe monolithique et uniquement focalisé sur la prédation pour tirer de l'énergie de leurs victimes.

Cela complique donc sérieusement les choses alors qu'on en apprend davantage sur la Division et qu'on nous laisse encore une fois avec un cliffhanger de malade. Connaissant cependant l'habitude de la série pour nous laisser sur des cliffhanger de malades pour les désamorcer, non pas obligatoirement de manière décevante mais souvent très prosaïque (et ça ne date pas de la période Chibnall), on ne s'en fait pas trop mais tout de même, l'objectif est atteint, difficile de ne pas se demander comment la suite va pouvoir être gérée et comment les personnnages vont s'en tirer ce coup-ci.

Moins décousu et éclaté que Once, Upon Time, ce quatrième chapitre souffre cependant du même problème que les précédents: c'est extrêmement bourratif et en voulant traiter plusieurs intrigues à la fois, on casse le rythme de ce qui aurait pu être un épisode plus indépendant. On quitte donc par moment Medderton pour rejoindre le périple de Bel et ne pas perdre de vue Azure, scènes qui ont forcément leur utilité mais nuisent à l'intensité de ce qui se déroule dans le Devon. Bel est plus supportable que dans l'épisode précédent mais en voulant l'humaniser et l'étoffer alors qu'elle a peu d'interactions directes avec d'autres personnages, on se retrouve avec un message à Vinder absurde où plutôt que de lui indiquer ses coordonnées tout de suite elle perd son temps à bavarder et laisse passer sa chance. Il ne faudrait pas que ces deux-là se retrouvent trop vite non plus.

Les acteurs invités sont plutôt sympathiques, à commencer par Kevin R. McNally en vieux prof féru de spiritisme. Le fait qu'il soit accompagné d'une "médium" et que l'épisode se déroule il y a quelques décennies dans la campagne anglaise n'est pas sans rappeler Hide, l'épisode de la saison 7 qui revisitait le thème de la maison hantée (comme The Haunting of Villa Diodati, tiens). La jeune Poppy Polivnick s'en tire bien et parvient même à sortir à un moment donné un de ces regards qui reste en tête. Bon par contre à l'issue de l'épisode du Nouvel An je me réjouissais de voir Yaz seule compagne à bord pour déchanter en voyant l'annonce de l'arrivée de Dan, en définitive le pauvre garçon n'est pas parti pour lui faire de l'ombre.

On aurait pu se contenter d'un bon petit épisode horrifique apte à remettre momentanément sur le devant de la scène des créatures emblématiques qu'on avait laissé judicieusement au repos le temps qu'elles se fassent de nouveau désirer. Format feuilletonesque oblige, on a bien plus que cela, ce qui est à la fois un atout car on continue d'ouvrir des perspectives alléchantes et un inconvénient car on continue de s'éparpiller au gré des sous-intrigues avec un intérêt divers et surtout, quand on promet beaucoup, vient le moment de délivrer lesdites promesses et là, pas sûre que Chris Chibnall en soit capable.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 22 Novembre 2021, 18:09bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".