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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 11 épisode 6: Demons of the Punjab
Le TARDIS débarque dans le Pendjab en 1947, en pleine Partition entre l'Inde et le Pakistan. C'est l'occasion pour Yaz de découvrir sa grand-mère alors qu'elle n'était qu'une jeune fille tandis que le Docteur découvre de dangereuses créatures dans le secteur.

Pour le premier épisode de la saison qui n'est pas (officiellement du moins) écrit par Chris Chibnall, on accueille un petit nouveau, Vinay Patel, qui bien qu'il n'ait pas une longue liste de scenarii à son actif à en croire IMDB, ne choisit pas la facilité pour son baptême whovien: une histoire se déroulant durant la Partition, sujet complexe et douloureux s'il en est.

Patel part en tout cas sur un bien meilleur pied que Chibnall et Blackman avec Rosa, le précédent épisode historique de la saison qui lui aussi abordait une page de l'Histoire particulièrement tragique: plutôt que de se centrer sur un thème et de galérer pour broder autour une intrigue qui ne fasse pas tâche dans un épisode de Doctor Who, le scénariste du jour raconte une histoire et y inclut les informations historiques au fur et à mesure, ce qui rend le tout bien plus naturel et moins lourdement édifiant. Le premier quart d'heure est donc très intriguant, avec une présence extra-terrestre menaçante, l'épée de Damoclès des violences liées à la séparation entre Inde et Pakistan qui pèse au-dessus des personnages, et l'inquiétude au sujet de Yaz qui pourrait être tentée de modifier son histoire familiale, or on se souvient encore de Father's Day (et pour ceux qui ont pris la série en cours de route depuis, c'était l'occasion d'un petit rappel sur les dangers des voyages temporels et des interférences avec son propre passé).

Hélas, toute cette belle construction s'étiole une fois que l'on comprend quelles sont les intentions des aliens du jour. Elles ont le mérite de ne pas être celles soupçonnées, mais c'est bien la seule surprise, car à partir de là l'intrigue suit des rails parfaitement convenus sans jamais chercher à apporter quelque chose de nouveau, les héros sont totalement passifs et cela tire en longueur malgré l'émotion que l'on devrait ressentir. De plus, il y avait peut-être plus original pour montrer le déchirement entre communautés que de recourir encore à une romance interconfessionnelle (dans le même contexte, on en avait déjà une dans Le Dernier Vice-Roi des Indes).

Le format de 50 minutes ne bénéficie décidément pas à cette saison et le tout aurait gagné à être plus resserré. Il en est de même pour la mise en scène, fort peu dynamique. Le nouveau matériel donne une nouvelle fois une belle image, qui met bien en valeur les panoramas, mais on aurait préféré le voir entre les mains d'une Rachel Talaley, ou encore de Toby Haynes ou Douglas MacKinnon, les nouveaux venus derrière la caméra ne s'illustrant pas vraiment. Au moins, la musique de Segun Akinola, à défaut d'être mémorable, est fort appropriée, mais il est agaçant de constater que comme pour Rosa on nous fait sauter le thème pour le générique de fin histoire de bien nous faire comprendre que ce n'est pas un épisode de Doctor Who ordinaire, on est prié d'être ému parce qu'on parle d'un sujet grave.

Le passage de Chris Chibnall à un autre scénariste n'est donc pas le coup de fouet espéré pour dynamiser cette saison trop terne, du moins pas pour cette fois, et au sixième épisode, on en est encore à attendre un antagoniste digne de ce nom. Néanmoins, Demons of the Punjab n'était pas totalement dénué de promesses et même si le déroulement n'a pas été à la hauteur des premières minutes, il n'en reste pas moins plutôt honorable. Ce n'est certes pas Byzance, mais au point où on en est, on se raccroche à ce qu'on peut.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 11 Novembre 2018, 22:28bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
12-11-18
à 10:39

Rien à ajouter. Sinon que pour une saison qui était sensée être plus légère, je trouve qu'il y a beaucoup de passages fortement drama (ou du moins qui sont supposés l'être).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
12-11-18
à 14:38

Re:

Je ne savais pas que cette saison était censée être légère, c'est vrai que pour l'instant ça ne respira pas trop l'émerveillement (même l'épisode précédent qui était léger/fun démarrait sur les personnages cherchant un truc dans une décharge, bonjour l'évasion du morne quotidien).