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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 11 épisode 5: The Tsuranga Conundrum
Embarqués malgré eux sur un vaisseau-hôpital, le Docteur et ses compagnons s'éloignent du TARDIS. Pour ne rien arranger, une créature met en danger tout l'équipage.

Malgré un titre qui fleure bon The Big Bang Theory, on est bien devant un épisode de Doctor Who, un sentiment qui manquait les semaines précédentes: un cadre de SF vraiment présent, une créature extra-terrestre, et du grotesque assumé qui donne l'impression que Chris Chibnall essaie de se décoincer un peu après avoir démarré de manière sage et timide. Est-ce un bon épisode de Doctor Who pour autant? C'est moins sûr, car si l'intrigue de base en vaut bien une autre, on se retrouve à nouveau face à un gros problème d'écriture qui est désormais trop récurrent pour espérer le voir disparaître à l'usage.

Il y a un trop plein de personnages pour des histoires qui s'étalent sur 50 minutes. L'épisode fait un bon travail pour présenter ceux qui accompagneront les héros le temps de l'intrigue, poser leur caractère et leurs problèmes mais du coup, cela laisse peu de place au Docteur et aux compagnons pour exister, alors que dans Arachnids in the UK on commençait à entrevoir une meilleure maîtrise du groupe.

Ainsi, à un joli shoot près, Yaz est encore une fois très en retrait, et on a l'impression que si l'intrigue n'est pas écrite pour la mettre spécifiquement en avant (avec sa famille la semaine dernière, ou ce qu'annonce le teaser du prochain épisode), on ne sait pas trop quoi en faire. Ryan de son côté ne parait exister qu'à travers ses problèmes familiaux et encore une fois le principe du show, don't tell a bien du mal à être appliqué. Seul Graham s'en tire bien, sans doute parce que le personnage, ou l'acteur qui l'interprète, a l'air de transporter un vécu qui lui donne de l'épaisseur sans se reposer sur grand chose. Ce n'est pas la première fois que le Docteur voyage avec trois compagnons, mais à l'époque les histoires, divisées en plusieurs parties de vingt minutes, étaient plus longues, et surtout on se souciait moins d'avoir des acolytes au background étoffé. Depuis le retour de la série, les épisodes à plusieurs compagnons étaient plus ponctuels (Mickey qui se joint au groupe, le Paternoster Gang...), mais on n'essayait pas de les imposer dans des intrigues où ils n'auraient vraiment rien eu à faire.

Le plus gênant, c'est qu'à la moitié de la saison désormais, le Docteur reste toujours difficile à cerner tant cette incarnation parait lisse. Peut-être son pacifisme, qui confine par moment à l'inconscience pour ne pas dire la bêtise, est une faiblesse qui reviendra la hanter plus tard, comme les manières brusques et le côté manipulateur de Twelve lui étaient reprochés par Clara jusqu'à ce qu'il en tienne compte, mais je n'ai pas suffisamment confiance en la rigueur d'écriture de Chris Chibnall pour me convaincre que c'est volontaire. Peut-être, comme pour Five, faut-il patienter pour discerner, sous l'aspect particulièrement avenant, un côté sombre. Néanmoins, pour l'instant Thirteen laisse le sentiment qu'à trop vouloir en faire un personnage positif, il y a un manque de poigne qui fait que le Docteur semble ne plus avoir grand chose de particulier à part un plus grand savoir que son entourage.

Dans le genre forteresse assiégée par une bestiole aussi improbable que destructrice, The Tsuranga Conundrum n'a tout de même rien de honteux, et comme la semaine dernière, on le suit sans déplaisir même s'il n'y rien de bien fabuleux là-dedans, mais les inquiétudes ne se dissipent pas. À partir de la semaine prochaine, on enchaînera quelques épisodes écrits par d'autres scénaristes (bien que j'ignore toujours tout du degré d’interventionnisme de Chibnall sur les scripts de ses collègues). À voir si cela tirera cette saison vers le haut.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 5 Novembre 2018, 10:18bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
06-11-18
à 11:26

Au moins, ça aura le mérite de m'avoir fait cherché la définition de "conundrum". La créature me fait penser à Stitch (de Lilo et Stitch), surtout sa manière de manger. Je me demande s'ils vont en sortir des peluches dérivées. Entre ce machin et le comique de situation de Ryan et Graham devant aider un homme à accoucher, on retrouve le côté délirant de Doctor Who, la série ou tout et n'importe quoi peut arriver, et parfois en même temps. Par contre, ce qui était la force des épisodes précédents, à savoir le traitement des personnages, est ici une faiblesse.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
06-11-18
à 11:29

Re:

Je serais très étonnée qu'ils ne sortent pas des produits dérivés de la bestiole, on avait eu des adiposes si je me souviens bien.