Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Vendredi 21/10 11:26 - ariannememphis

Potion précédente-Potion suivante
Doctor Who saison 10 épisode 12: The Doctor Falls
--> spoilers!
Le Docteur se charge de protéger une petite communauté du danger qui la menace, mais ses alliés sont pour le moins peu fiables.

Comme dans les saisons 5 ou 9, le double épisode final propose une première partie solide, qui monte implacablement en puissance jusqu'à un cliffhanger qui ne donne qu'une hâte: pouvoir déjà être la semaine suivante. Et une deuxième partie partant dans une direction inattendue, qui possède des morceaux de bravoures et d'excellents échanges mais plus décousue, et trop déconcertante pour être totalement appréciée à chaud.

On va essayer de faire les choses un peu dans l'ordre pour s'y retrouver. Pour commencer, l'intrigue principale avec les Cybermen: c'est peut-être ce qu'il y a de plus faible dans l'épisode. Comme je l'ai dit la semaine dernière, la création des Cybermen, leur raison d'être et les conséquences de leur transformation d'êtres humains en machines me marquent profondément. Une armée de Cybermen attaquant de pauvres humains est nettement moins passionnante à regarder et cela se vérifie encore, ça explose de partout mais rien de bien transcendant, au-delà du prix payé par le Docteur. Heureusement, l'intérêt de l'épisode est ailleurs.

Le Maître: très attendues après que la nouvelle du retour de John Simm ait fuité, les interactions entre Missy et son poupin prédécesseur. De ce point de vue on est gâté, avec une bonne illustration du narcissisme du personnage (on va même jusqu'à un sous-entendu bien graveleux, qui devrait cela dit passer au-dessus de la tête des plus jeunes spectateurs). On retrouve également un élément récurrent de la série: le plan diabolique se retournant contre le personnage, le forçant à une alliance temporaire avec son ennemi juré. Si John Simm est un poil moins exubérant que durant la période Tennant, on retrouve le savant mélange d'humour et de parfaite cruauté de sa version, tandis que Missy est plus ambivalente. Leur sortie est tout à fait appropriée, et constitue un bon contrepoids aux épisodes multi-Docteurs: là où ces derniers, tout en se vannant, s'allient toujours pour régler un problème, les Maîtres finissent pas s'entretuer malgré leur instinct de survie et leur amour d'eux-mêmes. Cette conclusion de l'arc de Simm permet également de raccrocher les wagons avec la saison 8 (le lien avec les Cybermen, l'envie de prouver au Docteur que malgré ses beaux discours, il est semblable au Maître). Quant à Michelle Gomez, son interprétation va manquer mais elle a droit à une belle sortie, peut-être définitive pour cette incarnation mais on sait bien que tôt ou tard, le personnage reviendra (ce n'est pas la première fois qu'il meurt sans avoir pu se régénérer après tout).

Nardole: Matt Lucas aura joué un drôle de compagnon cette saison, assez difficile à cerner: couard et maladroit sans que ça ne provoque de vraies catastrophes ni ne devienne lourd, pince-sans-rire et plein de ressources à l'occasion, comme cet épisode le confirme. On pouvait craindre le pire avec lui, le pire a été largement évité mais en même temps, il était difficile de l'imaginer s'éterniser. Ce final lui offre une bonne porte de sortie et une fin satisfaisante, même si on ne sait pas trop si l'on peut parler de happy-end (il est quand même clair que tôt ou tard, les Cybermen reviendront).

Bill Potts: la compagne aura été le point fort de cette saison et l'épisode précédent l'avait placée dans une situation aussi cruelle qu'a priori irréversible. Il aurait été audacieux de ne pas reculer là-dessus mais cela aurait un peu trop rappelé le sort de Danny Pink. De plus, vue la réputation que se farcit Steven Moffat dans certains cercles, je n'ose imaginer la bronca s'il avait suivi le trope "Bury your gay". Au lieu de quoi il suit la direction totalement inverse. Certes, cela rappelle Clara la saison précédente, morte mais qui se voit accorder un sursis indéfini pour explorer l'univers avec Me. Certes, c'est assez miraculeux bien que les éléments aient été posés dès The Pilot. Mais Bill Potts méritait bien cela, et alors qu'on ne sait pas encore si Chris Chibnall voudra la réemployer ou préférera partir d'entrée de jeu avec ses propres personnages, elle a à la fois une jolie sortie et une possibilité de retour. Pearl Mackie aura en tout cas fait des merveilles et je ne peux attendre de la revoir, dans Doctor Who ou ailleurs.

Le Docteur: le temps est compté pour ce pauvre Twelve et sa régénération est déjà enclenchée. Bien qu'il reste encore un ultime épisode pour briller avant de s'éteindre, The Doctor Falls lui donne sa part de tirades épiques et ses relations avec ses compagnons et meilleurs ennemis sont toujours touchantes. Je suis néanmoins dubitative sur son refus de se régénérer à la fin. Cela passait mieux avec Ten, beaucoup plus content de son incarnation, mais cela le rendait un peu antipathique par moment. À moins que cette fois-ci, le refus de changer s'associe plutôt à un refus de continuer encore à vivre, et après une fin de saison particulièrement cruelle (il ne sait pas que ses espoirs de rédemption pour Missy n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde, il ne sait pas que Bill a eu droit à un happy-end), on peut comprendre un peu mieux cette attitude. Enfin, l'apparition du premier Docteur annonce un épisode de Noël original mais je suis un peu dubitative. David Bradley a joué un excellent William Hartnell dans An Adventure in Time and Space et il fera sans doute un excellent One, comme Richard Hurndall dans The Five Doctors mais il a beau dire, il n'est pas vraiment l'original. À suivre.

Dans l'ensemble, ce final est un peu foutraque, comme souvent les finals le sont avec Steven Moffat (moins pour la saison 8, qui je trouve avait vraiment un feeling Russel T. Davies). Il n'en comportait pas moins de grands moments qui permettent de conclure cette saison un peu sage sur une note positive, en se préparent pour les adieux de Noël, et pour accueillir le petit nouveau ou la petite nouvelle.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 2 Juillet 2017, 11:02bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".