Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic saison 9
Alors que la Troisième Guerre Mondiale menace UNIT est chargé de la sécurité d'une rencontre diplomatique alors que l'un des ambassadeurs semblent la cible de visiteurs du futur.

Avec un troisième Docteur arrivé à sa troisième saison, l'ère Pertwee semble avoir trouvé un point d'équilibre: le Docteur est toujours employé par The UNIT, le Maître est un ennemi récurrent mais pas systématique, et les voyages dans l'espace et le temps ont recommencé même si le Docteur n'a pas tout à fait recouvré son contrôle. Les cinq histoires proposées sont de qualité inégale mais proposent chacune des éléments qui valent le détour.

Day of the Daleks: cela faisait cinq ans que les Daleks n'étaient pas apparu dans la série (et je les avais loupés durant la période Two). L'intrigue est intéressante avec des rebelles venant du futur voulant assassiner un diplomate en espérant sauver le monde et la société d'un avenir apocalyptique et d'une domination dalek. Le principe du futur que l'on provoque en espérant l'empêcher n'est pas nouveau et sera repris (on ne peut s'empêcher d'ailleurs de penser à Terminator) mais le personnage du Contrôleur à la solde des Daleks est bien campé. Malheureusement les scènes d'action comme l'affrontement entre UNIT et les Daleks manquent de tension, il faut dire que la tranquillité avec laquelle on évacue le manoir attaqué n'aide pas à rendre la menace palpable quand bien même on connait le pouvoir de nuisance des poivriers tueurs de l'espace.

The Curse of Peladon: le Docteur et Jo arrivent sur une planète sur le point d'entrer dans une alliance intergalactique mais une malédiction ancestrale (ou un complot bien plus concret) pourrait mettre à mal les négociations. David Throughton en jeune roi à brushing, des Ice Warriors au rôle moins prévisible que ne le laissait penser leur apparition et des aliens sympas pour un épisode qui l'est tout autant malgré un manque de moyen parfois évident (la cour de Peladon est assez étriquée).

The Sea Devils: le Docteur et Jo vont rendre visite au Maître dans sa prison. Celui-ci semble en apparence soumis mais a déjà établi un plan diabolique pour reprendre sa liberté et contrarier son meilleur ennemi, tandis que des créatures venues des profondeurs apparaissent. Voilà un vrai mix entre la saison 7 et 8, avec des cousins aquatiques des Siluriens et le Maître qui essaie de mener la danse. Malgré le manque flagrant d'originalité, l'épisode n'est pas désagréable notamment parce que le Maître est là et est toujours délicieux à regarder. Tout de même un peu long pour ce que ça raconte, mais on a un duel entre le Docteur et le Maître et avec la tête de fourbe de films de cape et d'épée de Roger Delgado et le flegme de Jon Pertwee, ce serait dommage de passer à côté.

The Mutants: le Docteur est chargé par les Seigneurs du Temps de transmettre un message sur une station orbitale du XXXe siècle, sans lui dire précisément à qui. Sur la station, Jo et le Docteur découvrent que les Terriens ont des projets pouvant porter préjudices aux habitants de la planète voisine, les Soloniens. Il y a du bon dans cet épisode comme un cycle de vie original pour les Soloniens et des rebondissements mais l'exécution est beaucoup moins satisfaisante et certains seconds rôles assez mal joués. Comme The Sea Devils, le découpage en six parties est sans doute excessif et on aurait gagné à se concentrer sur les bonnes idées. Notons que c'est le script de cet épisode que Barry Letts a envoyé à l'époque à un jeune fan de Glasgow, lui ouvrant certains horizons, et le reste appartient à la légende.

The Time Monster: le Maître, se faisant passer pour un éminent professeur, a mis au point une machine sensée asservir Kronos, dieu du Temps. Hélas pour lui, entre le Docteur et sa propre folie des grandeurs, rien ne tourne comme prévu. Voilà un épisode qui aura divisé, et il est vrai qu'on trouve à la fois ce qui fait le sel de la série et ce qui la rend si difficile à mettre au point: on délire bien mais la tolérance du spectateur pourra varier, et si voir le Maître troller le Docteur, se faire draguer par une reine atlante ou essayer de stopper un convoi de UNIT à coup de chevalier, de conquistador ou de V1 est réjouissant, que le Brigadier est encore plus largué que d'habitude et que les deux laborantins sont amusants, le manque de complexe vis-à-vis du ridicule nous donne aussi droit à un Kronos représenté initialement comme un homme-oiseau à peine moins ridicule que celui de la Manif pour Tous et un Minotaure qui a l'air d'avoir du mal à voir où il va. Une bonne synthèse du charme kitsch et du côté profondément casse-gueule de la série, en somme.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 8 Février 2015, 18:29bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".