Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic saison 13
Le Docteur, Sarah-Jane et Harry reviennent sur Terre, en Écosse, pour répondre à un appel urgent du Brigadier alors qu'une plate-forme pétrolière a été détruite dans les environs. Le Docteur n'y voit pas immédiatement une urgence telle qu'il faille faire appel à lui, ce en quoi il se trompe.

On débute cette treizième saison avec Terror of the Zygons qui marque la dernière apparition régulière du Brigadier dans la série, et la première apparition des Zygons, ces extra-terrestres caoutchouteux qui ont eu l'honneur de représenter les extra-terrestres caoutchouteux de la série à l'occasion de l'épisode célébrant le cinquantième anniversaire de Doctor Who. Le maquillage est d'ailleurs assez réussi et semble avoir subi peu de modification en quelques décennies. Bien sûr, leur aspect est assez ridicule en lui-même, mais les costumes sont bien faits. On ne peut pas en dire autant de Nessie (Écosse oblige) qui est à peine moins foiré que les dinosaures de la saison 11 mais c'était difficile d'exploser ce niveau. L'aventure n'en reste pas moins plaisante bien qu'on puisse regretter que la paranoïa lié aux pouvoirs de métamorphes des Zygons ne soit pas davantage exploitée.

Planet of Evil ne fait pas partie des épisodes mémorables de la série et se révèle assez ennuyeux avec son monstre emprunté de façon assumée à Planet Interdite. Cependant, même les épisodes les plus faibles ont généralement des petits détails toujours plaisants, et on reconnaîtra une inspiration pour l'excellent The Impossible Planet/Satan's Pit ou le nettement moins réussi 42. Après cela on revient sur Terre pour:

Pyramids of Mars. J'ai un instant pensé qu'on aurait les Ice Warriors en embuscade mais il n'en est rien et à la place on a droit à Sutekh, un vilain extra-terrestre se faisant passer pour une divinité égyptienne (tiens donc), joué par Gabriel Wolff qui sera la voix de la Bête dans The Impossible Planet/Satan's Pit (décidément!). Très sympathique, en tout cas. On voit aussi un aspect plus sombre du Docteur qui ne s'attarde guère sur la mort d'un personnage qui l'a aidé parce qu'il y a plus urgent, ce qui choque pas mal Sarah-Jane (et la conduite de Twelve dans Into the Dalek n'est finalement pas tellement plus choquante que ça).

The Android Invasion est tout aussi sympathique, mais souffre un peu du manque d'originalité, tout d'abord sur le principe des êtres humains remplacés par des copies, ensuite parce que cela entraîne des confusions déjà présentes à peine trois épisodes auparavant bien que cela soit finalement mieux exploité, Sarah-Jane et le Docteur ayant aussi droit à des répliques à leur effigie. Le "visage" des Androïdes est en tout cas très réussi, on revoit Benton et Harry et on a droit à un petit twist à la moitié de l'histoire plutôt bien trouvé et pour la première et dernière fois depuis The Keys of Marinus, Terry Nation écrit sur autre chose que les Daleks.

On enchaîne sur The Brain of Morbius qui montre le Docteur et Sarah-Jane atterrir chez un aimable savant, Solon. Qui cherche en fait à reconstituer un corps pour le Seigneur du Temps criminel Morbius, dont il ne reste que le cerveau dans une jarre. Entre la parodie de Frankenstein et le Docteur qui passe son temps à se faire menacer du bûcher par la Sororité de Karn (qui réapparaitra avec un rôle décisif dans Night of the Doctor, on a l'occasion de bien rigoler. À noter tout de même que le Docteur y tue quand même quelqu'un de façon vicelarde, alors certes il a quelques disparitions de peuples sur les bras, sans compter les gens qu'il a laissé crever après quelques avertissements, mais la méthode détonne tellement que ça peut sembler choquant.

Après Mary Shelley, un peu de Lovecraft avec un excellent final, The Seeds of Doom. Dans une base arctique, des scientifiques découvrent une mystérieuse plante qui infecte un des membres de l'équipage. Le Docteur comprend qu'il s'agit de Krynoïd, une espèce végétale carnivore particulièrement agressive, malheureusement, une des balises krynoïdes est ramené en Angleterre et tombe aux mains d'un châtelain percuté. Si le début évoque Les Montagnes Hallucinées avec la base polaire, ou Who goes there de Campbell et les films qui en ont été inspirés (surtout The Thing même s'il est postérieur), la suite en Angleterre s'en détache un peu mais il est difficile de ne pas penser à Alien en voyant la balise krynoïde germer. Même si évidemment l'horreur végétale n'est pas d'un grand réalisme, c'est loin d'être honteux et on arrive quand même à percevoir le danger. Pour une fois, on a également droit à un méchant humain particulièrement réussi en la personne d'Harrison Chase, qui aura droit à une fin à la hauteur de ses méfaits.

La saison débute tranquillement, et souffre un peu de ne pas offrir d'épisodes cultes tel que Genesis of the Daleks mais elle monte en puissance jusqu'à un dernier épisode très maîtrisé (bien que comme toujours dans la série classique, manquant un peu d’esprit de synthèse). Tom Baker poursuit son règne avec un Docteur qui est décidément assez peu commode (Three était hautain mais au fond dans ses actions il était bien plus doux) mais aussi plein de fantaisie.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 3 Mars 2015, 14:46bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".