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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Comanche Station
À la recherche de son épouse enlevée des années plus tôt par des Comanches, Jeff Cody échange une autre femme kidnappée, Mrs Lowe, contre rançon et décide de la ramener chez elle. Ben Lane et ses deux complices se joint à eux avec comme objectif de toucher la prime promise par le mari de Mrs Lowe pour le retour de sa femme, morte ou vive.

Septième et dernière collaboration entre Randolph Scott et Budd Boetticher. Cinquième participation du scénariste Burt Kennedy. Sept films en moins de cinq ans. Ce qui peut expliquer que les histoires ne se renouvellent pas fondamentalement d'une fois sur l'autre. On pourrait presque en faire une grille de bingo: Randolph Scott joue un veuf. Randolph Scott veut se venger. Le personnage féminin est mariée à un tocard. Le méchant principal est loin d'être antipathique. Mais il n'hésite pas à poignarder un complice dans le dos. Il va quand même sauver la vie du héros pour mieux l'affronter à la fin. Un badit s'appelle Frank. Randolph Scott est impassible. Non, attendez! il a souri, juste là! Attention, attaque éclair d'Apaches! Sans parler des décors que l'on retrouve et même le cheval de Scott devient familier d'un film à l'autre.

Ce serait facile de penser à un manque d'imagination, d'évoquer le générateur de scénario de bessoneries du sketch de Mozinor, si le résultat n'était pas si habilement ficelé et bien plus riche que prévu compte-tenu de la durée limitée de ces films et des points de départ basiques. En fait, on a plutôt affaire à des variations sur un même thème et Comanche Station fait effet de compilation de tous les films précédents.

Il n'est néanmoins pas le meilleur. Cette fois-ci, le mari incapable d'aider sa femme est traité différemment, et cela offre un joli twist, d'autant plus quand on a vu d'autres films du cycle, qu'on pense savoir à quel genre d'homme on a affaire et qu'on le juge d'avance en fonction de cela. Malheureusement, Claude Akins (que j'apprécie ne serait-ce que parce qu'il a été l'infâme Joe Burdette dans Rio Bravo) ne parvient pas à faire oublier, dans un rôle très voisin, parfois à la réplique près, Lee Marvin dans Sept hommes à abattre. Le personnage féminin n'est pas très bien loti non plus, sans le rôle décisif de celui de Décision à Sundown, sans être touchant comme celui de L'Homme de l'Arizona. De plus, il faut un petit temps pour rentrer dans le film, le temps de s'éloigner un peu du territoire comanche.

Il y a cependant toujours ces petits éléments qui retiennent l'attention. Mr Lowe était un exemple, mais alors que Randolph Scott livre la même performance monolithique qu'à l'accoutumée, il en profite soudain pour offrir un bon moment comique quand blessé et se faisant désinfecter, il ne réagit pas du tout avec le stoïcisme que l'on pouvait attendre de son personnage. Le film se conclut également sur une touche douce amère, avec un personnage qui a certes fait le bien mais qui n'a pas du tout résolu sa quête personnelle et est condamné à la poursuivre pour un temps indéterminé.

Comanche Station aura souffert d'avoir été visionné peu de temps après Sept hommes à abattre, décidément le chef-d’œuvre du trio, mais on y retrouve toujours la même efficacité et la capacité à faire quelque chose de solide avec pas grand chose.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 12 Novembre 2019, 12:28bouillonnant dans le chaudron "Films".