Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Christine
Dennis s'inquiète pour Arnie, son meilleur ami. Depuis que ce dernier a acheté d'occasion une Plymouth Fury de 1958, baptisée Christine, il est obsédé par elle. Pire, sa personnalité commence à changer, de plus en plus agressive. Quand plusieurs personnes qui s'en sont pris à Arnie et Christine meurent violemment, Dennis n'a plus de doute. Il faut éliminer la voiture avant de devenir sa prochaine victime.

Christine s'inscrivant dans la période créatrice de Stephen King que je préfère, on aurait pu penser que le roman faisait partie de mon top personnel. Pourtant je ne l'ai emprunté qu'une fois à la bibliothèque municipale dans mon adolescence. Je me souviens que malgré sa brièveté, King n'étant pas encore abonné aux pavés, je m'y étais plutôt ennuyée. Relu un quart de siècle plus tard, le rythme est plutôt bon, on peut même dire que l'auteur ne perd pas son temps à poser les personnages et introduire l'élément perturbateur bien qu'il fasse gentiment monter la sauce avant le premier meurtre. Il faut dire que l'intrigue est simple: une voiture maléfique prend possession de son jeune propriétaire et, revancharde, se charge elle-même de se débarrasser des gens qui lui ont fait du tort ou qui sont plus largement sur son chemin.

Brièveté, efficacité, donc, même si la structure du roman ne convainc pas tout à fait: on est censé suivre le récit que Dennis fait des événements mais la deuxième partie est narrée d'un point de vue omniscient. On peut supposer que Dennis a trouvé ainsi le moyen de reconstituer et rapporter les événements auxquels il n'a pu assister puisqu'il passe un bon tiers de l'histoire à l'hôpital mais tout de même, on sent l'auteur un peu coincé par son parti-pris de départ. L'affrontement final est également confus (d'où sort Michael?). Avec un point de départ très simple, King file néanmoins droit tout en injectant quelques interrogations: Arnie est possédé par Le Bay, l'ancien propriétaire, plus que par la voiture. Est-ce la rage continuelle de Le Bay qui s'est transmise au véhicule ou ce dernier, maléfique dès le départ, qui veut ramener son précédent conducteur, à moins que les deux ne se soient trouvés et nourris l'un l'autre?

Pas vraiment un incontournable de Stephen King même s'il a contribué à établir son rang d'auteur d'épouvante capable de faire surgir la peur du quotidien comme on a souvent décrit son approche du genre. À noter une traduction un peu datée puisqu'en essayant d'adapter une référence compréhensible pour le lectorat français, on évoque au détour d'un dialogue... le RPR!
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 16 Octobre 2024, 15:09bouillonnant dans le chaudron "Littérature".