Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Horror Movie
Dans les années 90, un petit groupe d'amis à peine sortis de l'adolescence décide de tourner un film d'horreur avec des moyens modestes. Il ne sera jamais diffusé mais donnera naissance à un petit culte après la mise en ligne de son scénario et de quelques extraits une dizaine d'années plus tard. De quoi convaincre un producteur hollywoodien d'en faire un remake qui cette fois-ci atteindra les salles obscures. L'unique rescapé du tournage originel accepte de contribuer à l'aventure et même de reprendre son rôle, tout en dévoilant les coulisses de la première version.

The Pallbearers Club encore frais dans ma cervelle peu convaincue, j'ai attaqué le deuxième livre de Paul Tremblay que j'avais acheté en même temps (pourquoi alors que comme je l'ai dit, hors son premier roman, l'auteur ne m'a pas vraiment transportée?). Sobrement intitulé Horror Movie, ledit récit, encore une fois, jongle entre plusieurs époques tandis que le narrateur dévoile peu à peu les événements qui l'ont convaincu de se confier et que l'on s'interroge sur sa fiabilité et ses motivations. Tandis que la production du remake commence, on découvre les circonstances de tournage ainsi que le scénario du film original et l'on comprend vite les parallèles entre la fiction et la réalité. Ou la fiction et la réalité telle que dépeinte par le narrateur, c'est-à-dire aussi, peut-être, une fiction, tout cela dans ce qui est de toute manière une fiction.

Malheureusement, le roman n'a fait que renforcer le sentiment laissé par le précédent. Tremblay a une réflexion réelle sur le genre qu'il aborde, ne veut pas aborder les thèmes rebattus de manière classique mais l'on sent trop le petit mécanisme tourner. De plus, le narrateur rappelle fortement celui de The Pallbearers Club, complexé dans sa jeunesse par son physique, peut-être monstrueux à sa manière ou sombrant dans la folie. Quant au scénario du film, il apparait plus prétentieux qu'effrayant ou même dérangeant, sans que l'on sache à quel point c'est volontaire de la part de l'auteur. Après tout, de jeunes scénaristes et réalisateurs qui veulent absolument avoir quelque chose d'important à transmettre dans leur première œuvre tout en prenant à contre-courant les ficelles du genre peuvent facilement tomber dans la prétention. L'idée de base est néanmoins intrigante et si l'on comprend assez vite où Tremblay nous mène, la progression dans la révélation du rôle du narrateur lors du premier tournage et la suite logique que cela entraine sont dirigées d'une main sûre.

Ce n'est donc pas Horror Movie qui va me réconcilier avec Paul Tremblay, avec qui je ne suis d'ailleurs pas réellement fâchée mais j'attends aussi sans doute quelque chose d'illusoire, ressentir le même frisson qu'en découvrant A Head full of Ghosts.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 18 Octobre 2024, 22:45bouillonnant dans le chaudron "Littérature".