Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Castle Rock, saison 2
Annie Wilkes et sa fille Joy arrivent à Castle Rock, mais l'attitude de la première ne manque pas d'attirer l'attention de certains habitants, notamment Ace Merrill, le neveu de Pop Merrill, gérant de l'Emporium Galorium. Après une confrontation avec Ace, Anne réveille involontairement ce qui dort sous la ville voisine de Jerusalem's Lot.

La première saison de Castle Rock, anthologie centrée sur la petite ville créée par Stephen King et toile de fonds de nombre de ses romans et nouvelles, avait fait plus que me laisser sur ma faim: elle avait été pour moi un des gros flop de l'année précédente. Après un départ intrigant, elle sombrait dans l'ennui avant qu'un twist final atomise totalement les révélations faites un épisode plus tôt au point de se demander quel pouvait bien être l'intérêt de ce qui avait précédé. Aussi c'est sans grand espoir que je me suis lancée dans cette deuxième saison, qui hormis le lieu de l'action n'avait pas de lien avec la précédente. Du moins... mais chaque chose en son temps.

Dès le premier abord, le concept semble légèrement différent. En effet, la première saison respectait la chronologie et les événements de l’œuvre de King: Pangborn avait l'âge qu'il est censé avoir pour une histoire se déroulant en 2018, les Merrill que l'on croisait n'étaient ni Pop, ni Ace, morts dans des aventures précédentes. Cette nouvelle saison part d'un nouveau pied en faisant au contraire apparaître des personnages emblématiques de l'auteur, en prenant des libertés par rapport aux romans. En tête, Annie Wilkes évidemment, incarnée par Lizzy Caplan qui reprend les mimiques de Kathy Bates tout en proposant une version totalement différente: le personnage n'est plus le monstre uniquement effrayant de Misery mais une femme en proie à un trouble mental grave, qui essaie de se soigner tout en voulant protéger sa fille sans admettre qu'elle peut être davantage une menace qu'une aide pour Joy. Pop (Tim Robbins, qui fera une petite visite à Shawshanks, clin d’œil) est ici en quête de rédemption et a adopté un frère et une sœur originaires de Somalie, Abdi et Nadia (Barkhad Abdi et Yusra Warsama). Ace est probablement celui qui a le moins changé par rapport au texte, tout au moins au départ. Deux intrigues principales vont s'entrecroiser, tout d'abord les efforts d'Annie Wilkes pour ne pas que l'on découvre ses secrets, ensuite une intrigue surnaturelle à base de possession (en dépit de l'origine du mal, Jerusalem's Lot, les êtres derrière tout cela se révéleront n'être pas des vampires mais... des colons français!). La suite va encore plus spoiler après la photo, j'aime autant prévenir.

C'est justement au deux-tiers de la saison, au cours d'un épisode centré sur ces colons, que l'on découvre que la promo a été assez maligne pour nous cacher que l'on ne suivait pas vraiment une anthologie: en effet, les deux saisons sont liées avec des personnages communs, et celui qui tire les ficelles de l'entreprise surnaturelle est encore une fois le "Kid".

Il est agréable, dans le cas présent, d'être sincèrement surpris par la direction prise, mais cela soulève quelques questions de cohérence puisque comme je l'ai dit en préambule, la saison 1 et la saison 2 ont une approche radicalement contradictoire des personnages issus des textes de King. Ma théorie est que les deux saisons ne se passent pas dans le même univers pour expliquer ces différences, ce qui serait raccord avec ce que l'auteur a développé à partir de La Tour Sombre.

On verra comment tout cela se goupille dans une éventuelle future saison. Pour ce qui est de celle qui nous occupe, à partir du moment où l'on accepte la relecture du personnage d'Annie, elle est nettement moins ennuyeuse à suivre que la précédente, sans être vraiment passionnante, et les deux derniers épisodes tombent dans la facilité, sans non plus donner le sentiment d'une vaste arnaque comme le final de la première saison.

Bref, une saison qui bien que loin d'atteindre des sommets est un rendez-vous hebdomadaire agréable et qui laisse entrevoir une vision d'ensemble plus ambitieuse qu'il n'y paraissait. À confirmer.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 12 Décembre 2019, 18:11bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".