Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Call Me by Your Name
En 1983, Elio Perlman passe l'été de ses 17 ans dans la belle villa de ses parents, près de Crema, dans le nord de l'Italie. L'arrivée d'Oliver, étudiant venu assister le père d'Elio, un éminent archéologue, va le troubler. D'abord dérangé par l'arrogance qu'il perçoit chez le nouveau venu, Elio ressent pour lui une irrésistible attirance.

Cette adaptation d'un roman d'André Aciman, que je n'ai pas lu, a été une des petites sensations de l'année 2017: révélation de Timothée Chalamet dans le rôle principal, quatre nominations aux Oscars dont un obtenu pour le scénario signé par le vénérable James Ivory, un bouche-à-oreilles positif vantant notamment un grand monologue final du père d'Elio interprété par Michael Stuhlbarg... Pourtant, tout en entendant ces louanges, j'étais passée à côté à sa sortie, pas spécialement intéressée par le thème de l'éveil au désir et du grand amour estival. La négligence est réparée, abordée avec une crainte que le résultat ne soit pas à la hauteur du buzz généré à l'époque.

Le film de Luca Guadagnino est séduisant à plus d'un titre. Son plus grand charme est son cadre: sa mise en scène restitue à merveille un été dans une belle demeure, où l'on ne rêve que d'être. Rester en journée dans une maison traversante ouverte à tous les vents, prendre le petit-déjeuner dehors quand il fait encore frais, aller au village prendre un pot, plonger dans le premier point d'eau venu quand le soleil tape impitoyablement. Vues les températures de ces deux derniers mois, ça fait envie. Pour ne rien gâcher, il se dégage une impression de bienveillance générale, transmise notamment par les parents d'Elio, à la fois permissifs et attentifs. La jovialité du père, les sourires de connivence de la mère... Mais aussi le personnage de Marzia, plus ou moins petite amie d'Elio qui se montre bien compréhensive. Tout est amené méticuleusement dans des scènes qui ne rendent jamais ce milieu privilégié artificiel: des invités volubiles qui s'interrompent sans cesse au caractère d'Elio, attachant mais tête-à-claques comme des ados qui se savent intelligents peuvent l'être, tout sonne juste et donne à cet univers idyllique un sentiment de réalité.

Paradoxalement alors que c'est le cœur du film, je n'ai pas été plus bouleversée que cela par l'histoire d'amour qui se noue entre Elio et Oliver. Elle est amenée soigneusement, par petites touches, avec ses doutes et ses incompréhensions avant sa concrétisation mais j'étais tellement plongée dans ce petit cocon familial accueillant qu'on aurait aussi bien pu me raconter autre chose, n'importe quoi, ou rien du tout. Je ne goûte guère les films qui sentent le film de vacances de l'équipe mais en l'occurrence, je me serais bien contentée de suivre celles de la famille Perlman, qui ne semble pas surchargée de travail (pour un petit prodige du piano Elio ne semble pas s'embarrasser de faire ses gammes et on ne peut pas dire que le professeur exploite son étudiant). Peut-être est-ce aussi dû au personnage d'Oliver ou à l'interprétation d'Armie Hammer, physiquement spectaculaire mais qui reste hermétique. C'est compréhensible dans les premières scènes, vu par Elio qui a du mal à le cerner mais il m'est resté opaque jusqu'au bout. Aussi dans la discussion entre le héros et son père, quand ils disent tous les deux qu'Oliver est quelqu'un de bon, j'étais un peu interloquée. Non parce que j'estimais qu'il était une mauvaise personne mais parce que sa bonté ne me semblait pas particulièrement ressortir, surtout par rapport aux autres personnages.

De même, j'avais peur qu'on m'ait survendu le monologue de Sam Perlman. Il est joliment écrit et expertement interprété par Michael Stuhlbarg qui ne lui donne pas l'impression d'être savamment écrit, justement, il est livré avec une sobriété qui le rend naturel et évite le panneau "attention les gars, c'est mon grand moment!". Je n'ai pourtant pas été plus tourneboulée que cela bien que je comprenne pourquoi il a pu toucher car il y a là un idéal de père compréhensif qui laisse rêveur. L'interprétation générale est d'ailleurs fort bonne, jusqu'au plus petits rôles mais Timothée Chalamet émerge de part sa spontanéité.

Call Me by your Name est un beau film en définitive mais qui m'aura davantage marquée pour son atmosphère, son ensemble de personnages qui traversent la maison des Perlman, que pour son sujet pourtant abordé avec finesse.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 9 Août 2022, 22:51bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Yoda Bor
20-08-22
à 22:37

C'est vraiment un beau film d'atmosphère, qui m'a vraiment marquée pour cet esprit de vacances sans fin qui s'étirent, tranquillement au soleil.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
21-08-22
à 09:12

Re:

Oui, ça donne envie d'être dans cette villa. En revanche, ça doit geler l'hiver, j'étais étonnée qu'ils ne soient pas plus couverts que ça dans la dernière scène).