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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Ça - Chapitre Un
Derry, Maine, 1988. Le jeune Georgie est la victime d'une créature sanguinaire qui va continuer de traquer les enfants au cours des mois suivants. Une bande de gamins à problèmes va cependant se mettre sur sa route.

Si j'avais découvert le téléfilm de 1990 à 12 ans, avant de lire le roman, peut-être m'aurait-il suffisamment impressionné pour que je lui accorde d'autres qualités que la performance de Tim Curry. Comme ce n'est pas le cas, la perspective d'une nouvelle adaptation était loin de me déplaire, mais la conception difficile, avec notamment un changement de réalisateur en route, n'était pas des plus rassurantes, au contraire des premiers aperçus et échos.

Andy Muschietti, responsable du joli mais inabouti Mama, livre finalement un bon film. J'ai néanmoins plus de réserves quant aux choix d'adaptation, tout en étant consciente qu'il ne s'agit pour l'instant que de la moitié de l'histoire et que certains manques pourraient être comblés dans le deuxième chapitre, sans parler des rumeurs d'un montage reprenant la structure du livre dans un futur incertain, qui changerait aussi la donne.

Commençons par la grande réussite du film: les Ratés. Ils sont tous impeccables, naturels et facilement attachants. Comme dans le livre, Bev, Richie, Eddie et Ben émergent du lot. Je suis un peu plus partagée pour Bill, ses tourments personnels sont marquants mais j'ai toujours eu un peu de mal avec lui, King essayant de nous vendre son charisme et ses qualités de leader sans que je les ressente vraiment. Stan et Mike sont plus en retrait, même si dans le cas du second, le fait de choisir une construction linéaire joue puisqu'il ne rejoint la bande que tardivement. Cela dit, ces deux-là ont toujours eu une place un peu à part dans le groupe.

Si le film n'atteint pas les sommets de l’œuvre d'origine, il malmène néanmoins bien ses héros et n'édulcore pas trop la brutalité ambiante, que ce soit de la part de Ça ou de Henry Bowers. Bill Skarsgard offre une excellente performance en Pennywise et l'on illustre bien son côté protéiforme. Bien qu'on ne voit pas sa forme finale, probablement pour garder la révélation pour le deuxième film, on laisse cependant entrevoir une nature totalement autre et difficilement compréhensible, avec un petit aperçu des Lumières Mortes.

L'adaptation n'est pas réellement effrayante mais ménage de jolis moments comme le passage à Neibolt Street. le décalage temporel par rapport au livre fonctionne, placer l'enfance des héros dans les années 80 tient moins d'une envie de titiller la fibre nostalgique que d'une certaine cohérence: la partie adulte était contemporaine du moment de son écriture et n'avait rien d'historique, d'où la transposition.

Malheureusement, le film peine un peu à faire vivre Derry malgré un décor parfait. La ville est censée être un personnage à part entière et découvrir son histoire est un des points les plus passionnants du roman, mais ici, on privilégie l'avancée de l'intrigue. Il s'agit d'un point qui pourrait évoluer dans le prochain film. De plus, on perd un peu trop Henry de vue et le climax du film est amené maladroitement, avec un enlèvement qui ne s'imposait pas et la bande à Bowers passe trop au second plan (quid de Huggins le Rôteur et Victor Criss?). De plus, si comme je l'ai dis Pennywise est réussi et qu'il est évident qu'il n'est pas la forme de base de Ça, Muschietti a un peu trop recours à ses apparitions et la première partie où les rencontres avec les Ratés s'enchaînent est assez répétitive, d'autant que le monstre semble trop inefficace.

Le film se révèle donc un excellent moment à passer en compagnie du Club des Ratés, arrive par moment à instaurer une ambiance malsaine mais peine à retranscrire la richesse du roman. En espérant que la suite rééquilibrera un peu tout cela.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 22 Septembre 2017, 11:13bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
22-09-17
à 11:41

Je suis ad'accord sur le fait que le prochain film complètera beaucoup de choses (enfin, j'espère !), il est vraiment indispensable pour se faire une idée finale, même si ce premier volet est globalement réussi. C'est clair qu'il est strictement impossible de faire aussi riche que le livre, je me demande même si le format série télévisée ne serait pas l'idéal pour une histoire telle que "Ca". Pour ce qui est du relatif manque d'efficacité de Pennywise, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue que ce monstre venu d'une autre dimension se nourrit de la peur pour tuer. Il est beaucoup moins puissant quand les personnages restent maîtres de leurs émotions, on le voit d'ailleurs, à un moment donné dans le film, se repaître de la peur d'un Raté et faire "durer le plaisir". D'ailleurs, à ce titre, Bev est le personnage le plus fort de la bande. Finalement dans le livre, il y a très peu de victimes du côté du Club des Ratés...

En tout cas, ravi que le film t'ai plu :)

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
22-09-17
à 11:50

Re:

J'ai aussi pensé qu'une série télé serait le meilleur moyen de développer tous le background autour de Derry, de faire des flashbacks sur les autres époques qui correspondraient aux Interludes de Mike dans le livre, là où un film, même en deux parties, doit se concentrer sur l'intrigue principale.

Pour les attaques de Ça vis-à-vis des Ratés, ma gêne vient principalement du fait que les scènes arrivent coup sur coup là où dans le livre ça s'étale sur des mois (Ben le rencontre en plein hiver par exemple), ce qui donne l'impression qu'en deux jours il a accumulé les attaques sans grand succès, alors que les autres gamins n'ont pas droit au même traitement.

  Escrocgriffe
22-09-17
à 11:51

Re:

Pas faux, je pense qu'on en revient encore aux limites du format film...