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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Buffy contre les Vampires, saison 2
Buffy revient à Sunnydale après les vacances d'été mais elle a du mal à cacher qu'elle subit encore le contrecoups de son affrontement avec le Maître. D'anciennes menaces sont toujours présentes en ville tandis que de nouvelles pointent le bout de leurs crocs.

La première saison de Buffy contre les Vampires était de qualité et posait bien les bases de l'univers mais en comparaison de ce qui suit, elle fait figure d'aimable échauffement. En effet, la suivante monte d'emblée d'un cran à tous les niveaux. En nombre d'épisodes tout d'abord, passant de 12 à 22, ce qui est dans les standards des séries américaines bien que ce format me convienne moins: je lui reproche généralement de comporter trop d'histoires anodines pour remplir mais ce n'est heureusement pas un défaut présent ici. Plus important, on introduit des personnages emblématiques tels que le vampire peroxydé Spike et sa compagne, l'évanescente Drusilla. Alors que le début de saison laissait craindre qu'on étire l'arc du Maître en se reposant sur ses fidèles encore en vie (ou en mort-vie), le couple remet les pendules à l'heure et démontre qu'on passe une bonne fois pour toute à autre chose.

On va d'ailleurs secouer pas mal les acquis en explorant le passé de certains personnages: l'arrivée d'Ethan Rayne le temps de deux épisodes, l'un comique, l'autre plus dramatique, dévoile un pan de la vie de Giles que son entourage n'aurait pas soupçonné. On découvre également les détails de la malédiction lancée contre Angel, ce qui amène l'un des premiers tournants importants de la série, le brave vampire retombant du côté obscur et devenant un ennemi particulièrement retors (ce qui me plaisait nettement plus que l'amoureux transi et niais de l'héroïne qui n'était pas sans préfigurer un certain Edward Cullen, sans vouloir être désobligeante. Oui, ça dénonce). Buffy, qui devait déjà affronter sa mort programmée face au Maître est encore davantage marquée par cette nouvelle avanie et le message est clair: le scénariste ne compte pas épargner ses personnages, ici moralement dans le cas de l'héroïne mais de manière également plus radicale avec le sort de Jenny Calendar, qui commençait à former un couple bien mignon avec Giles, trop pour qu'il dure, apparemment, ou celui de la Tueuse Kendra, hélas sous-exploitée.

Pour autant, la saison est loin d'être sinistre. Le cocktail entre fantastique (revisitant au passage quelques classiques comme la créature de Frankenstein ou celle du Lagon Noir), la chronique adolescente et la comédie fonctionne toujours aussi bien. Les personnages évoluent doucement: Willow commence à s'intéresser à la magie et se rapproche du flegmatique Oz, Cordelia devient un personnage comique qui prend part de plus ou moins bon gré aux aventures de la bande plutôt qu'être une simple antagoniste pimbêche... Les chassés-croisés amoureux et les jalousies, que je trouve d'ordinaire pénibles dans ce genre de fictions, sont pour l'instant bien géré.

Tous les épisodes indépendants de l'arc Spike/Drusilla/Angelus ne sont pas du même intérêt mais l'on évite le franchement mauvais. Reptile Boy ne marquera pas les esprits par exemple malgré une critique des fraternités estudiantines, tout comme Inca Mummy Girl qui permet surtout d'illustrer l'attachement de Xander pour Willow, à défaut d'autre chose, et avec le recul Go Fish est surtout l'occasion de croiser Wentworth Miller avant Prison Break. L'épisode Ted en revanche joue bien sur la peur de voir débarquer un beau-père abusif et de faire face au scepticisme de son entourage tandis que Killed by Death offre un monstre de la semaine effrayant. Les dialogues sont toujours aussi bien écrits, avec quelques répliques susceptibles de provoquer de francs éclats de rire. Enfin, Whedon en profite pour introduire par petites touches l'arc de la saison suivante puisque l'on découvre que le principal Snyder est parfaitement conscient que le paranormal est à l’œuvre dans son établissement et en réfère régulièrement au Maire... mais c'est une autre histoire.

Cette deuxième saison est une petite réussite, partant d'un univers déjà efficacement introduit pour démontrer le potentiel que l'on peut en tirer: les personnages ne sont pas totalement figés dans leurs rôles et les affrontements contre les monstres ne sont pas sans laisser des traces à long terme chez les protagonistes, ce qui n'empêche pas une certaine bonne humeur de se dégager de l'ensemble, qui contribue à donner envie de vite lancer l'épisode suivant.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 22 Avril 2021, 12:07bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".