Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Bridget Jones Baby
Bridget Jones fête ses 43 ans, toujours célibataire après l'échec de sa romance avec Mark Darcy. Décidée à ne pas se morfondre mais au contraire à profiter d'être libre comme l'air, elle vit une aventure sans lendemain avec un séduisant inconnu prénommé Jack rencontré au festival de Glastonbury. Peu de temps après, des retrouvailles fortuites avec Mark les conduisent à rempiler le temps d'une nuit. Lorsque Bridget s'aperçoit que ses capotes 100% écolo étaient périmées et qu'elle est enceinte, se pose la question de savoir comment annoncer ça au père. Ou plutôt, de savoir à qui l'annoncer.

Certains projets inspirent d'emblée une profonde méfiance et Bridget Jones Baby en faisait partie: les suites tardives sont toujours risquées, en particulier pour une comédie, Hugh Grant, peu satisfait du scénario alors qu'il n'en est pas à une casserole près, avait décliné l'offre de reprendre le rôle de Daniel Cleaver qui a l'époque lui avait offert un sympathique contre emploi, et pour remplir le vide, on avait convié Patrick Dempsey, acteur dont le rôle dans Grey's Anatomy lui a gagné nombre de fans mais qui me laisse totalement de marbre. De plus, Renée Zellweger, qui n'était pas apparue à l'écran depuis 2010, m'avait tellement manquée que pas une seule fois avant l'annonce de ce film je ne m'étais demandée ce qu'elle pouvait bien devenir...

Finalement, le résultat est très loin d'être honteux. Le scénario ne se base pas sur le troisième livre d'Helen Fielding. Celle-ci avait pris la décision radicale de faire passer Darcy de vie à trépas, mais les producteurs ont du sentir que Colin Firth, du trio de tête, était devenu celui qui avait le potentiel pour drainer les spectateurs en salle, donc autant ne pas se tirer une balle dans le pied d'entrée de jeu. Avec l'assistance d'Emma Thompson, on se retrouve avec un script plutôt plaisant bien que les gags ne vont pas chercher bien loin, voire tombent à plat pour certains d'entre eux, qui paraissent déjà démodés à vouloir s'inscrire dans une ère du temps dépassée avant même le début du tournage. De plus, deux heures, c'est un peu long pour une comédie, et il faut un moment pour resituer tous les personnages et vraiment lancer l'intrigue du fameux bébé.

Encore une fois, choix d'image totalement objectif en corrélation directe avec le temps d'apparition de l'acteur à l'écran et son importance dans l'intrigue

Malgré tout, la sauce prend. Parce que Bridget arrive toujours à être attachante à cause de ses défauts, parce que Darcy est toujours adorablement coincé, allez savoir. Hors Cleaver (qui n'est pas oublié) on retrouve toute la bande, amis et parents (et amis des parents) et même s'ils ne jouent pas un grand rôle, leur présence ne semble pas artificielle. Le temps a passé et on renouvelle néanmoins une partie de l'entourage de Bridget, dont la nouvelle collègue et amie Miranda (Sarah Solemani) s'intègre à merveille et ne dépare pas dans la galerie. L'excellente Joanne Scanlan hérite également d'un petit rôle, Emma Thompson est savoureuse en obstétricienne blasée et pince-sans-rire (quitte à sauver un scénario du naufrage, autant se réserver en récompense les meilleures répliques) et c'est toujours un plaisir pour moi de voir la frimousse d'Enzo Cilenti, aussi stéréotypé que soit son personnage.

Quant à Patrick Dempsey, il s'en tire honorablement. Cleaver ne manque pas vraiment (que pouvait-on encore faire faire à ce personnage qui ne soit pas de la redite, tout en ne le modifiant pas profondément?) et Jack n'en est pas un clone, au contraire, c'est un brave type, ce qui en fait un rival plus sérieux pour Darcy (ou pourrait en être un si l'on ne parlait pas de Darcy et de Bridget). Il a droit à des répliques amusantes qui permettent à son personnage de ne pas être trop fade. Néanmoins, rien à faire, Dempsey me laisse totalement indifférente... Mais cela aurait pu être bien pire.

Alors que le film montrait une Bridget plus indépendante, moins désespérée à l'idée de finir célibataire découverte dans son appartement dévorée par ses dobermans des semaines après sa mort mais prête à assumer son statut et à élever son enfant seule, on peut regretter que l'on n'aille pas jusqu'au bout du raisonnement, mais d'un autre côté, c'est Bridget, et dans son cas il n'y a peut-être qu'une issue qu'on attend de sa part.

On est donc loin du chef-d’œuvre, mais les deux premiers livres (je n'ai pas lu le dernier) et le premier film (je n'ai pas vu le deuxième) n'en étaient après tout pas non plus. Mais on renoue avec le plaisir d'assister aux mésaventures et aux joies de cette bonne vieille godiche de Bridget, et avec le soulagement de voir que les retrouvailles ne tournent pas à un désastre qu'on a pourtant dû frôler.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 18 Octobre 2016, 21:36bouillonnant dans le chaudron "Films".