Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Bilan de Veep
Selena Meyer, vice-présidente des États-Unis, se verrait bien occuper le poste suprême. De déconvenues en manœuvres peu recommandables, de sa part ou venant des membres de son propre parti, rien ne peut l'arrêter dans sa course vers le bureau ovale.

Créée par Armando Iannucci, Veep avait été un peu vite présentée par certains comme un remake américain de The Thick of It, série britannique qui avait fait sa gloire. C'était cependant tout à fait inexact même si on était encore dans une satire féroce de la sphère politique. On y retrouvait le même sens de la réplique percutante et sans pitié et des personnages dont l'ambition n'avait généralement d'égale que la veulerie, quant il ne s'agissait pas de bêtise pure et simple. On ne cherchait pas à nous servir un clone de Malcolm Tucker, bien que d'autres personnages aient réussi à laisser une empreinte mémorable dans un autre genre, Jonah Ryan par exemple.

Occupé par des projets au cinéma (La Mort de Staline et une adaptation de David Copperfield encore à sortir sur les écrans mais qui promet de déménager), Iannucci a du coup passé la main à David Mandel. Changer de showrunner en cours de route peut s'avérer délicat mais la transition se passe sans accroc, tout au plus pourrait-on reprocher à la caractérisation des personnages de devenir un peu plus facile et exagérée pour engendrer des situations comiques, mais cela reste suffisamment léger pour ne pas choquer.

La septième et dernière saison atteint en tout cas des sommets de cruauté. Selina Meyer n'a jamais été montrée comme quelqu'un d'intègre, mais elle ne recule désormais devant absolument rien pour accéder à la présidence, que ce soit pour éliminer ses rivaux ou les intégrer à son gouvernement en leur concédant les points de programme les plus réactionnaires, et tourner le dos à ses appuis quand ils deviennent encombrants. Il n'y a guère que du côté de Catherine et Marjorie que l'on peut se raccrocher à un peu d'humanité pas trop pitoyable dans tout ce cirque, et encore. Le trait peut paraître alors vraiment forcé, surtout quand on regarde le personnage de Jonah, et puis on jette un œil à l'actualité et on se demande si ça l'est hélas tant que ça. Le tout servi par un casting impeccable, comme d'habitude.

il y a quoi se sentir vidé quand on arrive au terme du dernier épisode et de son épilogue, car si on sourit régulièrement devant les reparties des personnages, le fond est très sombre, ce que la série aura su conserver, et même renforcer, tout du long. Plus convenue que The Thick of It, peut-être simplement parce que le système politique montré nous est un peu plus familier même vu de France car davantage médiatisé chez nous, Veep n'en reste pas moins incontournable dans le genre de la comédie politique, et tire sa révérence d'excellente manière.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 31 Mai 2019, 19:19bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".