Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Batman: The Killing Joke

Le Joker s'est une nouvelle fois évadé d'Arkham. Son but, cette fois-ci, est de prouver qu'il suffit d'une mauvaise journée pour qu'un homme ordinaire, comme il l'a été autrefois (ou c'est du moins ce dont il se souvient), devienne aussi fou que lui. Le commissaire Gordon et sa fille Barbara vont faire les frais de sa démonstration.

Remontons le temps de douze ou treize années. J'avais douze ans, je ne connaissais de Batman que la délicieusement débile série des années 60 (qu'est-ce que j'aimerais la revoir sans le premier degré de mes cinq ans!), le premier film de Burton (un choc après la série!) et quelques épisodes de la série animée (dont le double-épisode sur Double-Face m'a laissé le souvenir le plus marquant). J'étais inscrite à la bibliothèque et j'avais encore une carte enfant, mais comme on m'avait déjà repéré comme une grande lectrice, on me laissait flâner au rayon adulte et parfois même y emprunter des livres auxquels je n'avais en principe pas droit. Un jour, dans le bac à bandes dessinées, je tombe sur un Batman. Je l'ai feuilleté, reposé assez vite, avec l'impression que c'était très violent. Je ne pense même pas avoir lu le texte, ni avoir regardé toutes les pages et avoir eu une idée de l'intrigue. Pendant des années, je ne me suis souvenue que de deux images: Double-Face derrière les barreaux de sa cellule à Arkham, et une jeune fille s'écroulant en arrière après avoir reçu une balle dans le ventre. Il y a quelques jours seulement, j'ai réalisé que j'avais eu entre les mains The Killing Joke d'Alan Moore et Brian Bolland, colorisé par John Higgins, vue la date (et il devait s'appeler Souriez! et non Rire et Mourir comme sa réédition).

 (ancienne version)

Désolée pour cet épisode de 3615 My Life (mais il vous est sans doute déjà arrivé de revoir des années après des images marquantes dont vous vous êtes toujours demandé l'origine, vous imaginez donc l'effet que ça m'a fait) et passons à l’œuvre en question. J'ai finalement lu la version deluxe, entièrement recolorisée par le dessinateur Brian Bolland pour arriver à l'aspect qu'il avait toujours imaginé. En comparant quelques pages sur le net, je préfère de loin cette version, mais ça ne semble pas être le cas de beaucoup de détenteurs de l'original. Habitude ou réelle différence de qualité, je n'en sais rien mais je trouve chaque planche de cet album parfaite (j'aime particulièrement les transitions entre certains bas et haut de pages). Le récit est assez court, mais c'est vraiment une BD à avoir pour tout fan du Joker qui se respecte. Il y est complètement fou et horrible, et qui plus est, on a un aperçu de ses origines.

 (nouvelle version)

Bien sûr, il y a là de quoi être dubitatif, le Joker n'étant pas le genre de méchant d'autant plus réussi qu'on ne sait rien sur lui? Heureusement, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Moore a repris une des versions de la génèse du Joker en y apportant quelques modifications et en fin de compte, rien n'indique qu'il s'agisse de la vraie naissance du personnage, définitive, indiscutable. Au contraire, si l'on prend pour principe qu'on pénètre dans l'esprit du Joker lors des flash-backs, lui-même avoue finalement qu'il ne sait plus exactement comment il en est arrivé là: des fois il se souvient d'une façon, des fois d'une autre, s'il doit avoir un passé, il le veut "à choix multiples". On échappe donc à des explications superflues qui affadiraient la nemesis de Batman, et on en s'avoure d'autant plus ce merveilleux album qui aurait sans doute traumatisée la fille que j'étais à douze ans si je ne l'avais pas vite reposé (mais peut-être que j'en ai plus lu que dans mes souvenirs?).

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 14 Septembre 2008, 22:52bouillonnant dans le chaudron "Manga/Bandes dessinées".