Le jour du premier avril, les pensionnaires de l'asile d'Arkham, conduits par le Joker, prennent en otage le personnel. Ils ne relâcheront celui-ci qu'à une seule condition: Batman devra les rejoindre...

Arkham Asylum, a serious house on serious earth est vraiment un comics à part. Il ne faut pas s'attendre à un récit traditionnel où Batman débarquerait à l'asile, botterait le derrière de quelques super-vilains avant de libérer les otages et rétablir l'ordre. Il s'agit plutôt d'une bande dessinée horrifique et psychologique, menant deux récits de front: la visite de Batman à Arkham en parallèle à l'histoire de la fondation de l'asile et le début de sa sinistre légende. Il ne faut pas non plus s'attendre à découvrir les personnages caractérisés de la façon habituelle: Double-Face, Gueule d'Argile ou Batman lui-même, par exemple, sont assez différents de ce à quoi on a été habitué.

En fait, on a l'impression de plonger dans un gros cauchemar que pourrait faire Bruce Wayne. Le récit prend des directions étranges, les personnages peuvent n'être que des présences menaçantes et paraître dire des choses sans grand sens, mais comme dans les cauchemars, il y a justement généralement un sens, plus ou moins évident, et à ce titre mieux vaut se procurer l'édition du 15e anniversaire avec script annoté par le scénariste Grant Morrison, qui apporte pas mal d'information pour décrypter tout ça (même si on peut se contenter de se laisser porter). L'impression de cauchemar est encore renforcé par le boulot magnifique de Dave McKean.

Un trailer a été réalisé à partir de ce comics. La voix du Joker est un peu pénible mais je le trouve vraiment bien fait:

(C'est malin, maintenant je rêve d'une adaptation par un type genre Guillermo Del Toro)