Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Au bonheur des ogres
Officiellement, Benjamin Malaussène est contrôleur technique dans un grand magasin parisien, titre qui cache sa réelle fonction, celle de bouc émissaire, chargé d'essuyer les plaintes des clients puis de les émouvoir suffisamment pour qu'ils les retirent. Lorsque des bombes commencent à exploser sur son lieu de travail Benjamin découvre qu'il a intérêt à démasquer le coupable, s'il ne veut pas une fois de trop endosser la responsabilité des événements.

Si j'avais lu avec plaisir les Kamo lorsque j'étais à l'école primaire, il a fallu attendre le lycée pour que je découvre la saga des Malaussène du même Daniel Pennac, au gré d'une lecture imposée (qui n'ont donc pas que du mauvais) de La Fée Carabine en seconde. J'avais alors lu le reste de ce qui était publié à l'époque, j'y étais revenue quelques années plus tard lorsque j'étais à la fac, mais cela faisait bien des années que je n'avais pas relu ces romans. Comment passeraient-ils à l'occasion de cette redécouverte?

Au bonheur des ogres ouvre le bal en présentant la très particulière tribu Malaussène, Benjamin le narrateur qui se retrouve toujours dans les pires situations, et les demi-sœurs et frères dont il s'occupe, sa mère les laissant entre ses mains responsables pour vivre de folles aventures dont elle revient systématiquement à nouveau célibataire mais enceinte. En plus de la petite famille gravitent ses amis et collègues Theo et Stojil, et l'on fera connaissance lors de cette enquête de deux personnages récurrents, Coudrier le commissaire fan de Napoléon et surtout "tante Julia", journaliste de choc. Oh, et il y a Julius, le chien.

Toute une galerie de personnages pleins de fantaisie, trop, parfois, au point où cela peut paraître forcé: tout le monde à l'exception de quelques esprits chagrins est hauts-en-couleur, et cela peut fatiguer, même si dans ce tome-ci c'est encore sobre. Il faut dire que le livre n'est pas bien épais et se lit d'un trait, car en plus de ses protagonistes qui ne peuvent que mobiliser l'attention, le whodunit est, malgré son aspect lui aussi too much, fort correctement ficelé.

J'ai donc des réserves sur le pittoresque exacerbé des personnages mais dans le même temps Daniel Pennac a réussi à trouver un bon équilibre entre l'humour et le sordide, un univers délirant et une intrigue bien huilée, ce qui n'est pas un mince exploit et on comprend que lui et les lecteurs n'en soient pas restés là (en quelques lignes de dialogues Julia annonce déjà l'intrigue du tome suivant).
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 18 Janvier 2020, 19:25bouillonnant dans le chaudron "Littérature".