Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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1917
En avril 1917, deux caporaux anglais sont chargés de passer à travers les lignes ennemies pour transmettre un message destiné à empêcher 1600 hommes de tomber dans un piège mortel.

Avant même sa sortie, le dernier film de Sam Mendes faisait déjà beaucoup parler de lui en raison de son parti-pris: filmer les quasiment deux heures d'action en une prise, ou plutôt en donnant l'illusion d'une prise qui suivrait au plus près, sans les lâcher d'une semelle, les deux protagonistes, Blake et Schofield, lancés dans un périple impossible en pleine Grande Guerre. Il y avait de quoi être curieux, voire impatient considérant les noms associés (Roger Deakins à la photo, un casting réunissant Colin Firth, Andrew Scott, Mark Strong ou encore Benedict Cumberbatch) mais on pouvait aussi craindre que le procédé soit un simple gadget, impressionnant mais qui n'apporte rien d'autre qu'une performance technique qui ferait parler sans pour autant apporter grand chose au fond.

On est pourtant assez vite plongé dans le bain en compagnie des deux troufions, incarnés par Dean-Charles Chapman qu'on a pu voir en Tommen dans les saisons 4 à 6 de Game of Thrones et George MacKay, acteur pas encore très connu mais qui a déjà quelques solides titres à son actif. On peut d'ailleurs remarquer que plus les personnages sont haut-placés dans la hiérarchie militaire, plus l'acteur a de notoriété (l'oscarisé Colin Firth est donc le général). En terme de temps à l'écran en revanche, le rapport de force est inverse et ce sont les petits jeunes qui se taillent la part du lion tandis que leurs glorieux aînés sont finalement réduits à des cameos de luxe.

Le film réserve de beaux morceaux de bravoure également répartis: la traversé du no man's land, celle dantesque du village d'Escout en flamme, l'ultime course pour atteindre à temps le colonel auquel le message est destiné... On marie aussi les ambiances, horrifiques par moment (l'exploration du dortoir et la révélation de ce qui s'y cache) plus contemplatives pour ne pas dire bucoliques lors des rares moments où l'on accède à un peu de verdure...

Le parti-pris de mise en scène est fluide, arrive à se faire oublier par moment mais curieusement, on a droit à un bon écran noir lors de la perte de conscience de Schofield qui peut étonner tant l'accent a été mis sur la caméra qui suit sans coupe visible les héros et que pour le coup, on en sent bien une de coupure même si on retrouve le personnage exactement où on l'avait laissé. Bien que ce choix de réalisation soit différent de ceux de films comme Gravity ou Dunkerque, 1917 n'est pas sans rappeler ces deux films en ce qu'il offre également un voyage aussi éprouvant que sensoriel, en collant de près à son ou ses personnages sans décoller de leur point de vue et sans prétendre présenter une grande vision d'ensemble. On est donc au plus près de ce qu'ils vivent, en immersion, mais on peut aussi trouver dans le procédé un côté "grand 8" qui peut laisser à quai si l'on n'y grimpe pas d'entrée de jeu. Et comme ces deux longs métrages que je n'ai jamais osé revoir sur petit écran avec des sources de distraction à portée de main, difficile de dire comment il supportera d'éventuels revisionnages une fois l'effet de découverte passé.

Il est trop tôt pour le dire et à en juger par cette séance seule, Sam Mendes et son équipe réussissent leur pari de nous conter l'odyssée des caporaux Schofield et Blake sans laisser au spectateur le temps de vraiment souffler (ou si peu!), un film qui offre des images mémorables (le village d'Escout, encore!) et porté par deux jeunes acteurs impeccables.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 17 Janvier 2020, 18:00bouillonnant dans le chaudron "Films".