La Checquy, société secrète protégeant la Grande-Bretagne de menaces surnaturelles, et les Greffeurs, membres d'une association toute aussi secrète de scientifiques belges, s'apprêtent après des siècles d'inimitié non seulement à faire une trêve, mais à fusionner. Hélas, de chaque côté tout le monde n'est pas prêt à enterrer la hache de guerre.

Dans Au service surnaturel de sa Majesté, on avait fait la connaissance de Myfanwy Thomas, amnésique qui se découvrait des super-pouvoirs et un rôle important dans une organisation secrète gouvernementale. Le récit était amusant et bien mené, et on pouvait en rester là même si une suite se profilait. Qui est donc arrivée, mais cette fois-ci, la Tour Thomas occupe un second rôle tandis que la vedette est tenue par Odette, une Greffeuse à qui l'on va coller une garde du corps de la Checquy, Felicity. Cela permet de découvrir les Greffeurs, et si leurs pratiques ne sont décidément pas très ragoûtantes, ils sont néanmoins nettement plus humains que dans le tome précédent. Avec Felicity, on peut aussi explorer la Checquy loin des instances dirigeantes, niveau Pion.

Le bouquin est épais mais on ne s'ennuie pas une minute, et si certains rebondissements sont prévisibles (ce sympathique personnage qui apparaissait rarement sans servir à rien était en fait un agent ennemi? Surprise!), on comprend les dilemmes d'Odette et O'Malley se débrouille pour qu'on comprenne que s'allier à la Checquy n'a rien d'évident pour les Greffeurs. La sous-intrigue relative à Lionel John Dover ne parait pas indispensable à part pour occuper un peu Myfanwy et rappeler l'existence de son homologue américaine.

Le cycle demeure en tout cas toujours aussi agréable à suivre. À voir ce que la série télévisée déjà sur les rails saura en tirer.