Mille ans auparavant, les humains ont quitté une Terre devenue hostile et se sont installés sur Nova Prime, où ils ont dû affronter les ursas, des créatures aveugles sensibles à la peur. Le général Cypher Raige, premier homme à avoir su surmonter ses peurs pour vaincre un ursa et son fils Kitaï qui a échoué à devenir ranger, s'écrasent sur Terre. Cypher est immobilisé et Kitaï doit franchir 100 km en milieu hostile pour récupérer une balise de détresse.

Le temps où l'on comparait M. Night Shyamalan à Spielberg ou Hitchcock semble désormais bien loin et ce film a été très fraîchement accueilli, entre la cote du réalisateur en chute libre et la promo très axée sur la famille Smith, à quoi on peut ajouter des soupçons de propagande scientologue. Bref, ça ne fait pas rêver, mais du coup, j'ai été plutôt agréablement surprise. Ce qui ne veut pas dire qu'After Earth est un grand film, mais ça m'a paru une série B plutôt honnête.

Pourtant, les défauts ne manquent pas, que ce soit les incohérences (Cypher dit que la nature sur Terre a évolué pour détruire l'Homme... Mais comment la nature évoluerait-elle en fonction d'une proie ou d'une menace absente depuis 1000 ans?), certains rebondissements très naïfs (pour ne pas dire débiles, comme l'oiseau) et comme souvent chez Shyamalan, des dialogues qui oscillent souvent entre le plat et le pompeux. Will Smith ne m'a pas emballée même si je comprends que le côté gros coincé été volontaire, mais contrairement à pas mal de monde, j'ai trouvé Jaden correct, et pourtant je m'attendais à avoir envie de le baffer (la bande-annonce de Karaté Kid, par exemple, me donne envie de lui en coller une).

Néanmoins, ce récit initiatique se laisse regarder, et que les Smith soient scientologues et que cela se ressente dans l'histoire signée Will, c'est possible, mais en même temps, les morales à base de "tu dois apprendre à maîtriser tes peurs en environnement hostile" n'ont pas attendu Hubbard. Le design des vaisseaux est assez sympa si les créatures, quant à elles, sont assez peu impressionnantes. Très oubliable, donc, mais certainement pas le pire film de SF qu'on ait pu voir comme on a pu le lire ici et là.