Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Minuit 4
Parce qu'il doit écrire en catastrophe un discours, Sam Peebles emprunte pour s'aider dans sa tâche deux livres à la bibliothèque municipale, type de bâtiment dans lequel il ne met jamais les pieds. Quand il se révèle incapable de ramener les livres, on menace de lâcher à ses trousses le terrible Policier des Bibliothèques. Quant à Kevin, il hérite d'un cadeau d'anniversaire empoisonné: un polaroid qui ne photographie pas ce qu'il cadre mais toujours le même chien menaçant qui peu à peu se rapproche de l'objectif.

Lu pendant ma "Grande Période King", avant Minuit 2 me semble-t-il, ce deuxième recueil de deux novellas m'avait diversement marquée. Je n'avais plus qu'un vague souvenir du premier récit, Le Policier des Bibliothèques: juste du fait que le protagoniste devait rendre des livres et se retrouvait sous la menace d'une entité cauchemardesque, représentation d'un traumatisme d'enfance dont en revanche je me souvenais parfaitement. Tout le reste (Ardelia, Naomie, Dave, la résolution en deux temps) s'est effacé. Pourtant, lorsqu'il est question de livres en retard dans mon boulot du quotidien de la vraie vie, il m'arrive d'avoir envie de menacer du Policier des Bibliothèques. La référence est trop obscure pour que je le fasse.

C'est donc, à l'exception d'un certain passage, le moins agréable à lire, une totale redécouverte et dans l'ensemble une bonne surprise. En tout cas, King sait provoquer à merveille le malaise avec un endroit familier qui devient soudain menaçant, ici une bibliothèque municipale, en particulier son rayon jeunesse. Sans surprise, le point faible demeure la conclusion. C'est une chose de mettre en scène un monstre terrifiant, qui n'est pas sans évoquer celui de Ça en plus modeste, c'en est une autre de trouver le moyen de le contrer et comment dire... C'est un peu guimauve.

Le Molosse surgit du Soleil part d'un concept simple, idéal pour une nouvelle, moins pour un roman, même court. Un polaroid détraqué qui prend des photos d'un autre monde dont un chien maléfique tente de s'échapper, échéance qui approche à chaque nouveau cliché. On y croise Pop Merrill, oncle d'Ace, la brute qui officie dans Le Corps et Bazaar. On prépare d'ailleurs le terrain pour ce dernier roman bien que les deux histoires soient parfaitement indépendantes. Bien que l'on comprenne vite où King veut nous mener, il fait durer le suspense, un peu trop pour le propre bien de l'intrigue peut-être. D'autant que Kevin comme Pop finissent par paraître téléguidés chacun par un parti opposé et que si ce n'est pas gênant pour le second, au contraire (pourquoi continuerait-il de prendre des photos sinon?) dans le cas du premier, cela parait trop facile.

Aucun des quatre récits de Four Past Midnight n'est un grand cru de Stephen King, les deux derniers pas plus que les deux premiers. Néanmoins, ils témoignent chacun de la capacité de l'auteur à exploiter des idées simples mais accrocheuses et si le mauvais goût et les longueurs ne sont jamais loin, de les mener à bout.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 23 Décembre 2024, 12:07bouillonnant dans le chaudron "Littérature".