Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Misfits, saison 3
Alors que Nathan part flamber à Las Vegas grâce à son nouveau pouvoir et se fourre dans le pétrin, Kelly, Simon, Alisha et Curtis en ont fini avec leurs travaux d'intérêt généraux mais vivotent toujours sans véritable but. Ils croisent la route de Rudy, récemment condamné à des TIG et qui a la capacité de se dédoubler. Ce qui dans son cas signifie surtout doubler sa capacité à s'attirer des ennuis et le groupe va en faire les frais.

Il y a peu, je reprenais et achevais Hero Corp après un hiatus record. Cela m'a remis en tête Misfits que je n'avais pas poursuivi après la saison 2 alors que je trouvais la série fort sympathique. Deux séries de cinq saisons qui revisitaient le thème des super-héros à leur sauce nationale, avec des protagonistes improbables qui avaient bien du mal à gérer leurs pouvoirs dont certains étaient plus un handicap qu'un avantage, quand ils n'étaient pas tout simplement ridicules. Bref, à l'issue d'un épisode de Noël qui restera un cas unique, les cartes étaient redistribués avec l'apparition du personnage de Seth, dealer capable d'absorber les pouvoirs des autres et de les redistribuer. La petite bande en profitait donc pour choisir leurs nouveaux pouvoirs et se débarrasser de ceux légués par l'étrange pluie qui avait tout déclenché. Robert Sheehan ayant décidé de partir tenter sa chance ailleurs, on offre un webisode à Nathan intitulé Vegas Baby dans lequel l'inénarrable tête-à-claques se fourre une dernière fois dans le pétrin. Le premier épisode introduit Rudy pour compenser ce départ.

Première question dès lors en contemplant le nouveau venu après plus de douze ans sans Misfits: la vache, est-ce que la série a toujours été aussi vulgaire? Est-ce que je n'ai pas idéalisé avec la distance les épisodes que j'avais déjà vus ou tout cela a-t-il vieilli? Malgré les deux Rudy montrant différents aspects du personnage, un moulin à paroles extraverti et trash ou un hypocondriaque peu sûr de lui, il semble pousser le bouchon encore plus loin que Nathan et Joseph Gilgun n'a pas le physique de Sheehan dont l'apparence angélique contrebalançait l'exaspération que son comportement provoquait. On découvre rapidement les nouveaux pouvoirs du groupe: Curtis peut changer de sexe, ce qui lui permet de retenter sa chance en athlétisme mais lui donne l'occasion de découvrir les difficultés que rencontrent les femmes dans une société machiste, Kelly est désormais une ingénieure surdouée mais se fait refouler car elle ne cadre pas à l'image que l'on s'en fait, Simon a des visions du futur et Alisha peut voir à travers les yeux des autres. Cela permet de construire au maximum un épisode autour d'un personnage, plus généralement de servir le temps d'une scène mais on se retrouve vite devant une incapacité à exploiter ces talents à long terme, Seth devenant dès lors une rustine bien pratique pour changer régulièrement la donne.

Nos délinquants préférés n'ont en tout cas pas perdu leurs talents pour s'attirer des ennuis et avoir bien du mal à s'en dépêtrer. Quelques épisodes sortent du lot comme celui dans lequel Simon se découvre un fan qui se révèle capable d'influencer les événements par ses dessins. Un bel hommage aux comics d'autant plus approprié que Simon est le personnage qui a le parcours le plus super-héroïque, désormais loin du bonhomme inquiétant des débuts. D'autres épisodes sont plus classiques comme l'uchronie dans laquelle les nazis ont gagné la guerre ou celui avec les zombies, très américain dans ses références, avec pom-pom girls et battes de base-ball. Les morts s'accumulent au fil des intrigues et bien que je sois adepte de l'humour noir, le running-gag des enterrements sauvages finit par soulever plus de questions que provoquer des sourires (surtout quand il affecte des victimes collatérales vite oubliées et pas seulement des agresseurs contre qui les personnages se défendent): tous ces gens ne peuvent pas être sans famille tout de même. Il faut attendre le dernier épisode de la saison pour au moins revenir sur le cas des deux premiers éducateurs.

Les acteurs sont toujours à l'aise dans leur rôle, désormais bien rodés mais pas vraiment sollicités, à part Iwan Rheon dans la dernière ligne droite notamment, sur qui repose une bonne partie de la charge émotionnelle de la série. Le départ de Robert Sheehan n'était que le premier et à l'issue de ces huit épisodes, on droit dire adieu à deux personnages supplémentaires en sachant d'ors et déjà qu'un troisième ne sera pas au rendez-vous la saison suivante. Ce qui n'en laisse que deux connus pour celle-ci, dont un seul était membre du groupe d'origine. Un transition pas trop brusque donc mais on change clairement d'époque néanmoins et la relève n'est pas franchement aisée.

Bien que la saison donne parfois l'impression de naviguer à l'improviste, incapable de développer trop d'intrigues sur des pouvoirs parfois peu inspirants, cette troisième salve se remet du départ d'un des personnages les plus emblématiques et malgré une certaine complaisance, ne démérite pas face aux précédentes.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 15 Avril 2024, 20:37bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".