Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Typewriter
Jenny emménage avec sa famille à Bardez Villa, belle maison dans l'État de Goa. Elle y a passé une enfance dont elle ne garde guère de souvenirs, en particuliers les morts brutales de sa mère et de son grand-père. Son fils Nick fait la connaissance de camarades de classe passionnés par les fantômes et persuadés que sa nouvelle demeure est hantée.

On peut reprocher beaucoup de choses à Netflix, son opacité, un trop-plein de productions anodines ou formatées qui s'oublient à peine ont-elles eu le temps de faire un petit buzz ou encore des annulations précoces de séries de qualité. Néanmoins, on peut également louer la volonté, en cherchant à ratisser le plus large possible, de ne pas produire ou diffuser uniquement des séries anglo-saxonnes mais de proposer des œuvres de pays et continents divers et variés qui avaient rarement la chance d'arriver chez nous auparavant. D'ailleurs si l'on pouvait avoir des nouvelles de la saison 3 de Kingdom, bonnes ou mauvaises, histoire de mettre fin à un suspense de bientôt quatre ans, ce serait bien urbain. Évidemment, quand on tente des séries (ou ici, une mini-série de cinq épisodes) un peu au hasard, qui n'ont pas fait parler d'elles et sont perdues dans les limbes mystérieux des algorithmes impénétrables, on fait un pari. Celui de regarder Typewriter, histoire de maison hantée indienne signée Sujoy Ghosh, paie-t-il?

Le moins que l'on puisse dire c'est que la mise en jambe pré-générique ne fait pas dans l'originalité puisqu'elle utilise une histoire de fantôme/monstre classique qui circule depuis beau temps sur internet. Par la suite, les mécanismes pour faire peur ne seront pas plus inédits malgré une certaine efficacité ici et là. Assez vite cependant, le problème principal n'est pas le manque d'idées au niveau des scènes de flippe mais une question de ton et surtout de public. En effet, on ne lésine pas sur les effets gores pour certains meurtres, il y a des cœurs arrachés, des yeux qui saignent, on n'est pas devant un épisode de Chair de Poule. En contrepartie, si l'humour n'est jamais lourd, il est très enfantin (le médecin légiste dur de la feuille, les gaffes des gamins...) à l'image de ses plus jeunes protagonistes, sorte de Club des Cinq indien chasseur de fantômes (quatre enfants dont une fille délurée appelée par un diminutif qui peut être masculin aussi bien que féminin et qui possède un chien fidèle, grosse coïncidence si c'en est une): une fois n'est pas coutume, on ne peut pas dire qu'on nous montre de jeunes protagonistes trop matures et dégourdis pour leur âge, ils font leurs dix ans et sont par ailleurs assez mal élevés mais cela ne cadre pas avec la menace très sérieuse qui se profile, ce qui culmine lors de l'affrontement final.

Si l'on ajoute à cela un certain manque de rigueur (pour justifier un twist final par exemple) et des sous-intrigues superflues comme l'infidélité et les dettes du mari de Jenny dont on imagine qu'elles vont l'écarter du tableau pour que sa femme puisse vivre une romance avec le père policier et veuf de Sameera pour ne finalement aller nulle part, Typewriter ne vend pas vraiment du rêve. Cependant, le cadre change de l'ordinaire, Goa, région indienne longtemps sous domination portugaise où plusieurs cultures, religions et langues se croisent. La famille de Jenny qu'elle a fondé à Bombay est ainsi très occidentalisée et ses membres parlent en anglais entre eux, Jenny elle-même a du mal à communiquer avec sa femme de ménage qui ne parle que le konkani, ce qui va amener une confusion tragique, tandis que la plupart des personnages conversent en hindi.

Les acteurs ne sont pas particulièrement mauvais mais pâtissent souvent du manque de sérieux du traitement. Palomi Ghosh s'en sort le mieux avec le personnage le plus intéressant qui redécouvre peu à peu un passé qu'elle a occulté tandis que Harish Khanna arrive à être touchant en reclus qui en sait long. Les jeunes acteurs ne sont pas catastrophiques mais ne suscitent pas une admiration particulière, il est vrai pas aidés par le fait qu'ils sont tout de même têtes-à-claques de manière pas totalement irréaliste ceci dit.

Typewriter est largement dispensable, moins pour son manque d'idées lorsqu'il s'agit de se confronter au thème des fantômes que pour son incapacité à choisir un ton ou un public et s'y tenir. Reste le contexte qui suscitera un léger intérêt, à défaut d'en trouver dans les autres éléments de la série.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 2 Avril 2024, 15:30bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".