Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Good Omens, saison 2
Aziraphale et Crowley ont empêché l'Apocalypse et peuvent continuer d'apprécier la vie sur Terre, bien que leur relation soit devenue plus distante. Un beau jour, l'Archange Gabriel débarque devant la librairie d'Aziraphale, complètement nu et amnésique.

En développement depuis des années, passée de mains en mains, l'adaptation du roman écrit à quatre mains par Neil Gaiman et Terry Pratchett, De bons présages, est finalement arrivée sur Amazon Prime en 2019. Le rythme en était un peu trop molasson, les personnages secondaires pas tous attrayants, les choix esthétiques pour représenter le Paradis et l'Enfer douteux, et la voix de Dieu assurant la narration parfois redondante ou faisant solution de facilité. Néanmoins, l'alchimie entre Michael Sheen et David Tennant dans les rôles d'Aziraphale et Crowley était indéniable et suffisait à rendre cette mini-série fort sympathique. Cependant, j'étais dubitative lors de l'annonce d'une saison 2, quand bien même Gaiman affirmait que lui et Pratchett avaient envisagé une suite au livre. Entre envisager, avancer quelques idées et avoir une intrigue bien définie, il y a un monde et difficile de ne pas se dire, en voyant ces six nouveaux épisodes, qu'ils ont été écrits avec avant tout en tête ce qui avait plu dans l'adaptation: le couple improbable formé par Crowley et Aziraphale.

L'intrigue principale repose sur un mystère très mince, l'origine de l'amnésie de Gabriel, un enjeu bien plus flou que précédemment où tout est prétexte pour mettre en avant la relation millénaire mais contrariée de l'ange et du démon, avec de longs flashbacks les montrant s'occuper de Job, se mêler à des résurrectionnistes au XIXe siècle à Edimbourg, ou revenant plus en détail dans le Londres du Blitz avec le retour des membres de la Ligue des Gentlemen en antagonistes. Malgré une sous-intrigue de comédie romantique dans laquelle les héros doivent favoriser une romance entre deux commerçantes voisines de la librairie d'Aziraphale, et quelques combines entre démons avides d'avancement, on se concentre encore davantage sur Aziraphale et Crowley et comme c'était le point fort de la première saison, ces nouveaux épisodes paraissent plus dynamiques. Et pourtant, ce qui est le point fort est également et paradoxalement ce qui m'a le plus gênée.

Pas la peine d'y revenir, Michael Sheen et David Tennant sont toujours aussi bien accordés. Cependant, si je continue d'apprécier la performance du premier, j'ai été la première surprise à ne pas pouvoir en dire autant de celle du second. Lors du visionnage de la première saison, j'avais noté que l'acteur reprennait certaines mimiques et intonations qu'il adoptait lorsqu'il jouait le Docteur. Ma mémoire me joue peut-être des tours mais il me semble que c'était plus léger que cette fois-ci où j'ai vraiment eu l'impression qu'il jouait Crowley exactement comme Ten, que ce soit dans l'exubérance, la joie ou même quand il devient plus menaçant et inquiétant. Or autant je suis toujours très cliente de Ten, autant ici il m'a prodigieusement agacée, surtout dans la première moitié de la saison. Comme en plus on lui donne l'occasion de cabotiner à mort (merci le laudanum) et que certaines répliques n'auraient pas déparé dans Doctor Who (comme celle sur Alpha du Centaure), cela contribuait au sentiment que le but était d'offrir aux spectateurs ce qui devait leur plaire, donc Tennant faisant du Ten, entre autres.

Le reste du casting fait le job, il y a d'ailleurs un petit jeu de chaises musicales, certains acteurs de la première saison reviennent dans des rôles différents tandis que des personnages ont eu droit à un petit relooking. Dans une galerie d'habitués des séries de la BBC, c'est néanmoins la vedette américaine qui tire son épingle du jeu quand l'attention n'est pas sur l'ange et le démon: Jon Hamm est en effet assez irrésistible en Gabriel amnésique et qui ne semble pas mesurer la gravité de la situation qui le concerne. Par ailleurs toujours bizarrement structurée, l'intrigue principale se boucle vingt minutes avant la fin de l'épisode pour laisser place à une amorce d'histoire pour une éventuelle saison suivante qui utilise un gros cable mélodramatique.

Il ne faut pas trop bouder son plaisir. Hormis mon énorme réserve sur le jeu de David Tennant, ces nouveaux épisodes se regardent sans déplaisir. La nécessité de poursuivre au-delà de l'adaptation semble cependant très discutable, tout comme la manière d'ouvrir sur une suite.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 2 Août 2023, 23:57bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".