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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Roman du roi Arthur
Fils du roi Uther, Arthur grandit en ignorant ses origines jusqu'à ce qu'il retire une épée plantée dans un rocher. Reconnu souverain de toute la Bretagne, sur les conseils de l'enchanteur Merlin, il réunit autours de lui les meilleurs chevaliers qui accompliront maints exploits.

Ce ne sont pas les versions du Cycle arthurien qui manquent mais lorsqu'il s'agit d'en citer comme référence en terme d'ancienneté et d'influence sur des reprises plus modernes, il y a deux noms qui reviennent souvent: côté francophone, Chrétien de Troyes et un poil plus récent, côté anglophone, il y a Thomas Malory, qui fut lui-même chevalier au service d'Edouard IV, auteur de Le Morte d'Arthur qui nous revient sous une nouvelle traduction. Il conte le cycle de la naissance d'Arthur à sa mort en achevant sur le destin de ceux qui lui survivent, dans un découpage en 21 livres effectué après sa mort.

Revenir aux sources après avoir découvert les mythes arthuriens à travers des oeuvres datant pour les plus anciennes du siècle dernier réserve quelques surprises: comme de réaliser qu'Excalibur est une épée différente de celle qu'Arthur retire du rocher et qu'il reçoit plus tard des mains de la Dame du Lac. En fait, la seule adaptation que je connaisse à ne pas avoir fusionné les deux est la piteuse Camelot avec Joseph Fienes (qui s'en souvient?) qui donc, entre deux aberrations, citait savamment ses classiques. Il y a aussi plusieures Dames du Lac et celle qui donne l'épée se fait décapiter quelques chapitre plus loin, avant que Vivianne ne prenne le relais. Par ailleurs, en dépit de montrer des personnages représentant les valeurs de la chevalerie, à part quelques purs, on a affaire à une sacrée bande de voyous et les reproches sur leur conduite sont à géométrie variable: le premier fils de Pellinor est issu d'un viol et c'est dit de manière claire (pas de duperie comme Uther avec Ygerne ou Elaine avec Lancelot, par exemple) mais cela n'émeut pas grand monde.

Malory abandonne parfois longtemps certains personnages pour se consacrer à d'autres qu'il abandonera tout aussi sec: ainsi, il accorde beaucoup de chapitres à Tristan bien qu'il ne soit pas à la Table ronde, dans un récit très différent de celui de Beroul, avec un philtre présent mais superflu, un roi Marc très méchant et fourbe et le personnage du chevalier sarrasin Palamède, rival malheureux mais loyal de Tristan, tient un rôle important mais un brin répétitif, tout comme les nombreuses descriptions de tournois. Après quoi Malory se désintéresse de Tristan pour nous raconter sa fin entre la poire et le fromage, c'est qu'il y a une quête du Graal à mener (au fait, Gauvain a tué le frère de Perceval mais ça n'a pas l'air de trop contrarier ce dernier).

Quête du Graal trop spirituelle pour ne pas être frustrante mais les dernières pages, après la mort d'Arthur, font preuves d'une mélancolie touchante alors que tout le monde (enfin, les survivants) abandonne ses beaux atours et les armures pour entrer en religion. Une conclusion très chrétienne qui remet cette version dans son contexte historique.

Pavé parfois décousu, parfois redondant, Le Roman du roi Arthur est toutefois agréable à lire notamment grâce à une traduction fluide, pour qui apprehenderait de se lancer dans la lecture d'un texte écrit au XVe siècle. Indispensable en tout cas si l'on s'intéresse à Arthur et ses chevaliers pour voir les différences avec "le livre français" comme l'appelle Malory et toutes les versions cinématographiques et télévisuelles qui ont suivi et que l'on connait souvent mieux.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 3 Août 2023, 22:54bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".