Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Forteresse noire
En 1941, le capitaine Woermann est chargé de s'installer avec une unité de l'armée allemande dans une forteresse isolée en Roumanie. Lorsque plusieurs de ses hommes se font tuer dans des circonstances étranges, il reçoit le renfort du major SS Kaempffer. Ce dernier ne voit dans les meurtres que l’œuvre de partisans faciles à mater mais Woermann comprend qu'il s'agit de quelque chose de plus sinistre et surnaturel.

Le titre La Forteresse noire évoquera sans doute, en priorité, l'un des premiers films de Michael Mann. Avant cela, il s'agissait d'un roman de F. Paul Wilson, dont j'avais déjà lu Mort clinique, thriller médical teinté de fantastique sympathique à défaut d'être mémorable. Ce roman-ci bénéficie d'entrée de jeu d'un contexte pesant: des nazis d'un côté, une créature maléfique de l'autre, l'ambiance fait frissonner et en même temps on ne se plaint pas de déplaisir à voir les cadavres s'accumuler. Histoire tout de même d'avoir quelques personnages pour qui s'inquiéter vraiment car Woermann l'officier de carrière désapprobateur face à nazisme n'y suffit pas, un vieil érudit juif spécialiste du folklore, Theodor Cuza, et sa fille Magda, sont forcés de venir dans la forteresse pour en percer les mystères. Un étrange étranger, Glenn, est également attiré vers la bâtisse et on découvrira peu à peu qui il est vraiment.

La première moitié du livre, tant que la menace reste intangible, est accrocheuse. On émet des hypothèses sur la nature du monstre (vampire? démon?), on s’interroge sur les lieux eux-mêmes et on goutte aux affrontements entre le raisonnable Woermann et le détestable Kaempffer. La suite contient de bonnes choses mais se révèle moins convaincante. Molasar, une fois qu'il se dévoile, apparait un peu ridicule mais le jeu sur les croyances locales est intéressant, comme son côté manipulateur: on comprend facilement que Cuza soit tenté d'utiliser ce mal encore abstrait et avec qui il peut discuter contre un autre bien concret pour lui et les siens et si le vieux savant n'est pas toujours sympathique, notamment dans sa manière d'utiliser sa fille, il n'est pas difficile de se dire qu'à sa place, on se ferait facilement avoir. D'un autre côté, la romance entre Magda et Glenn n'échappe pas à la mièvrerie, la contamination du village par le mal est survolée alors qu'il y avait moyen de faire plus et si Kaempffer rencontre un sort mérité, quelque part il y a de quoi regretter que ce ne soit pas plus gore et gratiné.

On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide car le roman comporte des éléments séduisants pour n'être hélas que moyen. Cela dit, il y a de quoi en tirer un bon film.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 30 Janvier 2023, 12:04bouillonnant dans le chaudron "Littérature".