Dorothy et son cousin Zebediah sont précipités dans une crevasse après un tremblement de terre. En compagnie de la chatte Eureka et du cheval Jim, ils se retrouvent dans le pays souterrain des Mangaboos où a également atterri le Magicien, toujours équipé de son ballon et avec de nouveaux tours dans son sac.

Ce quatrième tome explorant le monde d'Oz confirme qu'on s'installe dans une certaine formule: une préface dans laquelle L. Frank Baum explique revenir avec ses personnages à la demande du public, puis Dorothy et de nouveaux compagnons sont envoyés dans le monde d'Oz: après la tornade, l'orage en mer, voici le tremblement de terre. Je ne serais pas étonnée si d'ici la fin du cycle, elle ne va pas à la montagne pour qu'une avalanche ne l'amène encore une fois dans une des régions d'Oz. Je ne dis pas qu'elle est responsable de toutes les catastrophes naturelles nécessaires à la faire voyager dans un univers merveilleux mais tout de même, cherchez le point commun.

On découvre cette fois-ci un monde souterrain avec des créatures-plantes, les Mangaboos, mais aussi une vallée peuplée de gens invisibles, des gargouilles et des dragons. Dorothy retrouve le magicien qui comme elle était revenue aux États-Unis avant que le tremblement de terre ne le précipite de nouveaux à Oz. Au rayon des nouveaux, Zeb ne sert pas à grand chose mais son cheval Jim est amusant tout comme Eureka, qui n'a aucune évolution morale au cours de l'histoire (et ils se mettent à parler une fois à Oz donc Toto, dont Baum promet le retour dans le prochain volume, faut que tu t'expliques). Les derniers chapitres tirent un peu à la ligne une fois qu'Ozma a ramené tout le monde à la cité d'Émeraude malgré une volonté de relancer l'intrigue avec le procès d'Eureka (traité avec humour mais Ozma a un peu vite tendance à recourir à la peine de mort comme châtiment et ça aurait créé des tensions avec Dorothy qui sont à peine abordées ici) et la réécriture de l'histoire d'Oz qui ne colle pas avec ce que l'on nous disait dans le deuxième tome. Probablement parce que le magicien y était décrit comme un usurpateur écartant l'héritière légitime et qu'ici ils sont censés devenir amis sans le moindre contentieux entre eux.

Dorothy and the Wizard in Oz est dans la lignée des tomes précédents: c'est très léger, le public visé est très jeune et finalement on assiste à des variations sur le même canevas. Il est cela dit trop tôt pour s'en lasser.