Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dans les griffes du diable
Maggie O'Connor trouve un jour Jenna, sa fille héroïnomane, sur son palier. Celle-ci lui confie une nouveau-née, Cody, avant de s'en aller de nouveau. Durant trois ans, Maggie élève Cody avec amour jusqu'à ce que Jenna, mariée à un riche homme d'affaires, réapparaisse pour la lui retirer. Désespérée, Maggie soupçonne que le nouvel époux de sa fille appartient à une secte satanique et qu'il abrite des plans particuliers pour Cody.

On ne peut pas toujours bien tomber quand on butine une collection et qu'on aborde des auteurs que l'on ne connait pas du tout. Comme Anne Rivers Siddons dont j'avais lu et apprécié La Maison d'à côté, Cathy Cash Spellman a fait une incursion dans le genre horrifique au sein d'une bibliographie davantage consacré au romanesque historique. Hélas, avec beaucoup moins de bonheur. L'intrigue de base est séduisante avec cette jeune grand-mère prête à tout pour sauver sa petite-fille d'une vilaine secte mais la caractérisation des différents personnages et les longueurs répétitives tirent le roman vers le bas. Parfois très bas, d'ailleurs. L'autrice ne se contente pas d'un affrontement entre Satan et Dieu et mêle plusieurs cultures et religions mais plutôt que d'enrichir et d'élargir le panorama, on se retrouve avec un gros bouillon à base de mythologie égyptienne, de chamanisme, de magie noire malgache, on mentionne la Santeria... Les services secrets égyptien et le Mossad s'incrustent, comme s'il n'y en avait déjà pas assez au menu.

De plus c'est facile: si Maggie rencontre quelqu'un qui lui fait une bonne impression immédiate, ce sera un allié sûr, sinon c'est forcément un méchant. On a un catalogue de clichés qui déjà en 1993, date de parution du roman, devaient être ringards: les Celtes ont le don de seconde vue, les Noirs malgaches sont parait-il terrifiants, l'héroïne apprend les arts martiaux auprès d'un maître chinois nommé Wong qui connait un tas de proverbes, le rabbin ne semble donner aucune réponse simple et directe, la femme de ménage brésilienne est superstitieuse mais dévouée à l'extrême... Maggie est quant à elle exceptionnelle, les autres personnages ne se lassent pas de le répéter et on enchaîne des dialogues très niais. Ne parlons pas du personnage de Dev, le flic destiné à finir avec Maggie et qui est insupportable de possessivité. On a d'ailleurs une scène de sexe amenée de la pire manière et pour la pire des raisons, qui suffirait pour fuir ce mec à toutes jambes mais puisqu'on nous dit qu'au fond c'est un gars bien... Du côté de la secte au moins, le contrat est rempli même si on nage aussi en plein clichés (les puissants de ce monde sacrifient des bébés à la chaîne) et il y a quelques répliques amusantes de temps en temps.

Notons que le roman a été adapté par Chuck Russell sous le titre L'Élue, avec Kim Basinger et à en juger par le casting, a bien simplifié et taillé dans le gras. Ce qui n'est pas forcément un mal, une fois n'est pas coutume, encore que je n'ai pas eu l'occasion de juger sur pièce.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 21 Novembre 2022, 18:04bouillonnant dans le chaudron "Littérature".