Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Chute de Lucky Luciano
--> Mafia Story, partie 6
À New York dans les années 30, Charlie Luciano est au sommet de sa puissance et ses affaires passent par tellement d'intermédiaires qu'il est impossible de remonter jusqu'à lui pour l'incriminer, au grand dam du procureur Thomas Dewey. Jusqu'au jour où Eunice Carter, assistante d'un procureur de district met à jour un réseau de prostitution et lui fournit l'angle d'attaque dont il a besoin.

Depuis le premier tome de Ce qui est à nous, on suit Lucky Luciano de ses débuts de petit délinquant à sa consécration au début des années 30. Finies les brèves condamnations et les balades quasi-mortelles, le gangster occupe tout un étage d'un hôtel de luxe et va flamber aux courses à Saratoga, en somme mène la belle vie en touchant sa part sur tous les trafics auxquels les criminels s'adonnent à New York, tout en étant théoriquement intouchable. Si l'on connait déjà son histoire, ou que l'on a lu les tomes précédents, on sait cependant qu'un homme, Thomas Dewey, va mettre fin à son règne. Pas tout seul néanmoins, et cet album permet de mettre en lumière le rôle et la personne d'Eunice Carter, une des premières avocates afro-américaines. Ne pouvant coincer Luciano pour son implication dans de nombreux meurtres ou le trafic de drogue, c'est à des accusations de proxénétisme qu'il va devoir faire face.

Peu perturbé au départ même s'il fuit à Hot Springs, Arkansas, lieu de villégiature pour gangsters grâce à l'association entre Owney Madden et un shérif corrompu, Luciano va réaliser trop tard que Dewey a monté un dossier solide. La plupart des pages de ce tome sont consacrées au procès et il y a beaucoup plus de dialogues qu'à l'accoutumée et un peu moins de récitatifs, ce qui n'est pas un mal. Il y a une certaine satisfaction à voir Luciano enfin mis en difficulté et acculé, et pour un motif aussi peu glorieux qui plus est. Sa culpabilité, malgré ses protestations, ne fait pas grand doute bien que l'on voit aussi que Dewey n'est pas au-dessus de certains stratagèmes, quelques témoignages marquants se faisant facilement démonter. Difficile de plaindre le mafieux, cependant, d'autant que ses fières affirmations selon lesquelles il aurait accepté une condamnation si elle avait été prononcée pour quelque chose dont il était vraiment responsable sonnent creux. Le récit est encadré par le fameux combat entre Joe Louis et Max Schmelling, afin d'ajouter une petite touche historique supplémentaire.

Ce tome 6 marque la fin de parcours, ou presque, d'un personnage que l'on a suivi de près ou de loin depuis plus de dix tomes si l'on compte la série précédente mais on ne peut pas dire, vue la nature du personnage en question, que cela se fasse avec un pincement au cœur. De plus, si Luciano a perdu son empire avec sa lourde condamnation, il va par la suite trouver le moyen de s'assurer une deuxième existence loin des barreaux, donc on va d'autant moins le plaindre.

Un des tomes les plus réussis du cycle, en tout cas, probablement parce que l'on n'a plus besoin de présenter sa figure centrale contrairement à ceux consacrés à Dutch Schultz ou Lepke Buchalter et que l'on peut se pencher en détail sur un épisode particulier et important.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 1 Septembre 2022, 18:04bouillonnant dans le chaudron "Manga/Bandes dessinées".