Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Diable aux trousses
Lorsque le père d'Harry Buckingham décède violemment des suites d'un accident étrange, le publicitaire ne se doute pas que cette mort s'inscrit dans une lignée qui frappe Londres depuis quelques mois. Il lui faut cependant accepter l'extraordinaire: quelqu'un a trouvé le moyen de mêler anciennes malédictions et technologies modernes, et ses ambitions sont sans limites.

Jusqu'ici, mes retrouvailles avec la défunte collection Pocket Terreur n'avaient débouché sur aucun roman fondamentalement mauvais mais il y avait peu de véritable enthousiasme à moins de lire une valeur aussi sûre que Shirley Jackson. Le Diable aux trousses, qui promettait d'amener Satan dans le domaine des multinationales, ne me tentait pas plus qu'un autre et cela a été une agréable surprise. Le personnage principal n'est au départ pas très sympathique: un pubard plus ou moins fiancé avec une CC Babcock puissance 1000 mais il s'améliore et la galerie de protagonistes qui l'entoure vaut la lecture, en particulier les vieux flics Bryant et May ou Grace, une fois qu'on s'est fait à ce qu'elle veuille mettre le grappin sur Harry, ce qui semble difficilement compréhensible.

Le roman date du tout début des années 90 mais Internet gagnait déjà du terrain dans la vie quotidienne et Christopher Fowler en a profité bien que ce ne soit pas la seule technologie exploitée (on retrouve l'idée des cassettes vidéo tueuses pour un livre sorti à la même période que le roman Ring). Les échanges entre les différents personnages sont souvent drôles tout comme les extraits de journaux informant des différentes morts "accidentelles" s'achevant systématiquement sur les mêmes renvois ("un député demande...") ou les vieilles dames férues d'ésotérisme mais l'on a affaire à un ennemi aussi puissant qu'efficace et les morts souvent graphiques se succèdent (pauvre Eden). Avec un adversaire qui a souvent un temps d'avance sur des héros ne manquant finalement pas de ressources, la tension est à son comble jusque dans les dernières pages qui, malheureusement, déçoivent un peu: un Deus ex Machina (quelque chose ex Machina en tout cas) suivi d'une pirouette très chairdepoulesque ternit légèrement la bonne impression d'ensemble.

Malgré cette réserve, il s'agit d'une bonne pioche dans ce catalogue qui me rend curieuse de découvrir ce que Christopher Fowler a pu faire d'autre.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 2 Septembre 2022, 22:59bouillonnant dans le chaudron "Littérature".